L’observation d’un minuscule groupe d’étoiles proche de la Voie lactée suggère qu’il pourrait s’agir de la plus petite galaxie jamais observée, largement imprégnée de matière noire.
Ursa Major III/UNIONS 1
Situé dans la constellation de la Grande Ourse, à quelque 33 000 années-lumière du Système solaire, Ursa Major III/UNIONS 1 s’avère être le plus petit et le moins lumineux regroupement d’étoiles connu orbitant autour de notre galaxie, et de loin.
William Cerny, de l’université Yale, et ses collègues l’ont repéré dans le cadre du projet Ultraviolet Near Infrared Optical Northern Survey, qui s’appuie sur plusieurs télescopes hawaïens afin d’imager de larges pans du ciel. Des observations complémentaires ont par la suite été réalisées à l’aide du télescope Keck II.
Il s’est avéré que sa masse totale s’avère environ seize fois supérieure à celle du Soleil, suggérant que l’objet, mesurant une dizaine d’années-lumière de diamètre seulement, soit composé de 57 astres de taille modeste.
Astronomers have found the faintest and smallest star system orbiting the Milky Way, called Ursa Major III / UNIONS 1 (UMa3/U1), using observations from Hawaii’s @maunakeaobs Observatories. 1/
— Erika (@ExploreCosmos_) April 2, 2024
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« Il est si faible que les forces de marée exercées par la Voie lactée auraient dû le désagréger », soulignent les auteurs de l’étude, publiée dans The Astrophysical Journal. Selon eux, les seules explications possibles sont qu’il s’agisse d’une minuscule galaxie, ou d’un amas stellaire (où les étoiles se révèlent moins étroitement liées gravitationnellement) observé très peu de temps avant sa dislocation.
L’influence de la matière noire
Si Ursa Major III/UNIONS 1 est effectivement une galaxie, elle devrait être remplie de matière noire, créant une cohésion gravitationnelle suffisante pour expliquer le mouvement coordonné des étoiles la composant. En se basant sur leur vitesse, les chercheurs ont estimé que sa masse se révélerait environ un milliard de fois supérieure à celle du Soleil.
« Si cet objet est un amas d’étoiles, il est peu probable qu’il survive plus de 400 millions d’années, mais les observations actuelles penchent plutôt en faveur d’une galaxie », souligne Cerny. « Il s’agirait de la plus faible et de la plus petite connue. »
Des mesures plus précises, ainsi que la détection d’autres objets similaires, devraient permettre d’y voir plus clair.
Par Yann Contegat, le
Source: New Scientist
Étiquettes: galaxie, voie lactée, matière noire
Catégories: Actualités, Espace