
Des paléontologues chinois ont identifié la plus petite espèce de chat jamais découverte, qui évoluait dans ce qui est aujourd’hui le centre-est de la Chine au cours du Paléolithique.
Félin préhistorique de poche
Prionailurus kurteni a été décrite à partir d’un fragment d’os de mâchoire exhumé d’une couche sédimentaire de la grotte de Hualongdong datée de 275 000 à 331 000 ans. Les comparaisons réalisées suggèrent qu’il s’agissait d’un parent des chats-léopards modernes.
« Il s’agit du plus petit membre fossile connu de la famille des Felidae à ce jour », écrivent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Annales Zoologici Fennic. « Ce chat préhistorique était nettement plus petit qu’un chat domestique. Sa taille était comparable à celles des plus petites espèces de chat actuelles [Felis nigripes et Prionailurus rubiginosus], qui pèsent environ 1 kilogramme. »
La fragilité de la plupart des os des chats et les conditions particulières de la région impliquent que la grande majorité des fossiles y étant découverts sont très incomplets, ce qui complique le travail des paléontologues.
Archaeologists have unearthed the fossilized remains of Prionailurus kurteni, an extinct species of leopard cat, at the Hualongdong Cave No. I Homo Site in Anhui Province, China. This diminutive feline, comparable in size to the modern rusty-spotted cat (Prionailurus rubiginosus)… pic.twitter.com/lrnG4DbOYA
— Scientific China (@ScientificChina) January 12, 2025
Précédemment, les fouilles de la grotte de Hualongdong, présentée comme un « point chaud préhistorique », avaient révélé des restes humains, d’ours et de nombreux arvicolinés (lemmings, campagnols et rats musqués).
Un climat plus froid
Selon Qigao Jiangzuo, de l’Académie chinoise des sciences, il y a environ 300 000 ans, le climat de la région était nettement plus froid. Les restes de nourriture laissés par les occupants humains de Hualongdong auraient potentiellement attiré les rongeurs et ces petits félins.
L’absence de marque de boucherie sur leurs restes indique que ceux-ci ne figuraient vraisemblablement pas au menu de ces hominidés.
Si l’inclinaison particulière de l’une des dents de P. kurteni suggère également des liens étroits avec l’ancêtre commun des chats domestiques et le célèbre chat de Pallas, ou manul, davantage de comparaisons se révèleront nécessaires pour le confirmer.
L’an passé, Jiangzuo et ses collègues avaient identifié un guépard préhistorique géant qui vivait il y a 1 million d’années.
Par Yann Contegat, le
Source: IFL Science
Étiquettes: chat, fossile, felin
Catégories: Actualités, Histoire