chat à pieds noirs
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Félin le plus mortel au monde ainsi que le plus petit d’Afrique, le chat à pieds noirs est reconnaissable à son allure trapue, son pelage tacheté et son efficacité létale.

Felis nigripes

Pesant entre 1 et 2 kilogrammes et mesurant 35 à 43 centimètres de long à l’âge adulte, Felis nigripes se révèle être un redoutable chasseur : alors que l’on estime le taux de réussite des chasses du lion à 25 % environ, il atteint 60 % chez ce minuscule félin, ce qui en fait le second prédateur le plus meurtrier au monde, après les chiens sauvages d’Afrique.

Le chat à pieds noirs parcourt en moyenne 8 kilomètres chaque nuit et possède un ratio quotidien d’environ 10 à 14 proies tuées (soit une toutes les 30 minutes environ). S’il est connu pour se nourrir de petits rongeurs, d’oiseaux et parfois d’insectes, il n’hésite pas à s’attaquer à des espèces plus grandes que lui, comme le lièvre du Cap.

Évoluant dans les prairies arides et sablonneuses d’Afrique australe, ce félin nocturne est un piètre grimpeur, qui passe ses journées caché dans des terriers abandonnés ou des termitières.

chat à pieds noirs
— Erwin Niemand / Shutterstock.com

Autonomes dès l’âge de 4 ou 5 mois, ces petits félins mènent une existence très solitaire, ne se réunissant que pour s’accoupler. On estime que les mâles parcourent chaque année un territoire d’environ 22 kilomètres carrés, contre 10,3 kilomètres carrés pour les femelles.

Une espèce vulnérable

Autrefois présent dans une grande partie du Botswana, F. nigripes a vu ses populations s’effondrer au cours des dernières décennies. Les nombreuses menaces pesant sur l’espèce (perte d’habitat et de ressources, appâts empoisonnés et pièges) ont poussé l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à la classer comme « vulnérable » en 2016.

Avec un nombre d’individus estimé à moins de 10 000 à l’état sauvage, l’espèce est désormais protégée par les législations du Botswana et de l’Afrique du Sud.

En raison de son taux de mortalité élevé en captivité, les efforts de conservation visent principalement à protéger les habitats actuels du chat à pieds noirs, dans l’espoir que ses populations se reconstituent.

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