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Il y a un million d’années, ce guépard préhistorique géant semait la terreur en Chine

Il était jusqu’à trois fois plus massif que ses parents actuels

Guepard
— Dando al REC / Shutterstock.com

De récentes analyses de fossiles ont offert un aperçu sans précédent d’un guépard préhistorique géant, qui évoluait dans ce qui est aujourd’hui la Chine à l’époque du Pléistocène.

Acinonyx pleistocaenicus

Initialement décrit en 1925, sur la base d’une mâchoire inférieure partielle mise au jour dans la province chinoise de Shanxi, Acinonyx pleistocaenicus est apparu il y a environ 1,3 million d’années et s’est éteint 800 000 ans plus tard. Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Quaternary Science Reviews, des chercheurs ont procédé au réexamen de ce fossile, et de trois spécimens découverts plus récemment.

Vieux d’environ 780 000 ans, ceux-ci comprenaient deux mandibules, ou mâchoires supérieures, trouvées dans une grotte du nord-est du pays en 2021, ainsi qu’un fragment de crâne initialement attribué à une hyène préhistorique.

Sur la base de la longueur du crâne, de la hauteur des molaires et de la largeur de la structure osseuse reliant le crâne à la colonne vertébrale (connue pour être un indicateur précis de la masse corporelle chez les mammifères), ceux-ci ont déterminé que les représentants de cette espèce préhistorique pesaient entre 130 et 190 kilos à l’âge adulte (contre 34 à 64 kilos pour les guépards actuels). Ce qui les rapprochait des tigres (Panthera tigris) et lions (Panthera leo) modernes.

Selon les auteurs de la nouvelle étude, A. pleistocaenicus possédait une structure dentaire et nasale étroitement similaires à celles de l’actuel guépard africain (A. jubatus).

Une disparition liée à une période de changement climatique

La disparition de ce guépard massif, il y a environ 500 000 ans, a probablement été influencée par le changement climatique. Intervenant jusqu’alors tous les 41 000 ans environ, les périodes glaciaires sont devenues plus espacées, longues et intenses.

Sur l’un des sites, les chercheurs ont également identifié une autre espèce de guépard préhistorique distincte et plus petite. Nommée A. intermedius, celle-ci cohabitait avec A. pleistocaenicus et l’aurait remplacée.

« De telles recherches, soulignant l’importance de cette lignée eurasiatique, contribuent à éclairer l’évolution et la dispersion géographique du guépard », conclut le paléontologue Qigao Jiangzuo, de l’Académie chinoise des sciences.

Par Yann Contegat, le

Source: Live Science

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