
S’étendant de façon oblique du tragus à l’arrière du lobule, le signe de Frank est une caractéristique cutanée associée à un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires.
Le signe de Frank
Aussi appelé signe de Lichtstein, ce pli a été évoqué pour la première fois en 1973 par le pneumologue américain Sanders Frank, qui avait noté sa présence chez 20 patients souffrant d’angine de poitrine. Une affection caractérisée par une douleur et une gêne thoraciques dues à une diminution du flux sanguin vers le cœur.
Outre cette origine coronarienne (athérosclérose notamment), il a été associé à l’activité des macrophages (globules blancs), au raccourcissement des télomères (liés au vieillissement), ainsi qu’à une perte d’élasticité cutanée due au stress oxydatif et à un épaississement des petits vaisseaux sanguins du lobe d’oreille.
Au cours des dernières décennies, des études statistiques ont largement appuyé l’idée que la présence de ce signe, plus fréquent chez l’homme que la femme, soit prédictive de maladies cardiovasculaires, en particulier chez les sujets âgés de 50 à 70 ans.

Une première étape
Comme pour de nombreuses autres affections, l’identification de ce type de caractéristique ne constitue qu’une première étape. Des examens approfondis permettront de confirmer l’existence d’un problème sous-jacent.
Globalement, la longueur et la profondeur du pli, son inclinaison et sa bilatéralité, ont été liées à différents degrés degrés de « gravité » de maladie cardiovasculaire. Une ligne unilatérale et incomplète correspondant aux cas les moins sévères, et une ligne bilatérale complète aux plus graves.
Parmi les personnages historiques célèbres connus pour présenter le signe de Frank figurait l’empereur romain Hadrien, que l’on pense avoir souffert d’hypertension artérielle à la fin de sa vie.
Vous l’ignoriez peut-être, mais il se trouve qu’une part infime de la population possède ce pli supplémentaire sur le petit doigt.