A l’approche de la pleine lune, la panique envahit certaines personnes. Accusée de causer mauvaise humeur, sommeil agité et même folie, est-ce que notre satellite a réellement un impact sur nous ou n’est-ce qu’une légende ?
LA LUNE ENTRE MYTHES, MYSTÈRES ET MENSONGES
Entourée de mythes, légendes rurales et urbaines, croyances et autres rumeurs, la lune — lisez-ici la pleine lune — garde son mystère. Les croyances populaires accusent les cycles lunaires de mille maux, allant de la versatilité des humeurs à des douleurs diverses, ou encore l’affluence inexplicable dans les services d’urgences hospitaliers et d’autres phénomènes plus ou moins explicables. Quel fondement scientifique peut-on attribuer à ces croyances ?
Il est notable que même la majorité du personnel d’un service d’urgences (80 % d’infirmières et 64 % de médecins d’après une étude de 1987 pour le Journal of Emergency Medicine) croyait (il y a vingt ans) à une influence des cycles lunaires sur la santé mentale des patients. Diverses études permettent d’éclairer nos croyances sur les rapports de l’homme avec son plus proche astre.
Une étude allemande de 2006 montrait que sur plus de 23 000 cas d’assauts aggravés, en distinguant la phase lunaire, le sexe (les femmes ont toujours été vues comme plus instables, donc plus lunatiques, que l’homme – solaire), mais aussi des paramètres comme le contexte de l’agression (intérieur ou extérieur, c’est-à-dire à l’abri ou non de la lune), les phases lunaires n’avaient pas de réelle influence sur la violence ou la fréquence de ces crimes (ni le sexe de l’agresseur, donc).
D’un point de vue médical, une étude de l’université de Téhéran publiée en 2004 sur 58 000 patients et durant 13 mois, expliquait que les chiffres des admissions de patients en services d’urgences ne variaient pas selon les cycles lunaires.
L’ÉTAT MENTAL VARIE-T-IL AVEC LA PLEINE LUNE ?
En 2012, une équipe de recherche de l’Ecole de psychologie de l’Université Laval, au Canada, a étudié l’impact des cycles saisonniers et lunaires sur les symptômes psychologiques aux urgences hospitalières, en comparant les types d’admission, leur date et leur correspondance avec le cycle lunaire.
La recherche s’étendait sur un panel de 771 patients qui se sont rendus aux urgences de deux hôpitaux de Montréal, entre mars 2005 et avril 2008, se plaignant de douleurs thoraciques apparemment inexpliquées. Ces douleurs pouvaient être associées à des crises d’angoisse, de l’anxiété, des troubles de l’humeur et/ou des idées suicidaires. Les conclusions de l’étude sont claires : le lien entre troubles psychologiques et cycles lunaires ne peut être fait.
« Aucun impact significatif des cycles lunaires n’a été observé sur les crises d’angoisse, l’anxiété et les troubles de l’humeur, ou encore sur les pensées suicidaires », explique la conclusion de l’enquête. De plus, ces découvertes pousseraient même le personnel et les médecins des services d’urgences à abandonner leurs propres croyances à propos de l’influence de la lune sur l’état mental, ce qui implique une prise en charge du patient encore meilleure.
Selon les conclusions, ce qui est marquant est le facteur de la « prophétie auto-réalisée » : c’est-à-dire, simplement, que les douleurs apparaîtraient chez les patients pour la seule raison qu’ils pensent qu’elles apparaîtront. Dans ces conditions, la lune a un effet non pas sur la santé des patients, mais sur leur certitude que celle-ci sera altérée. La lune rendrait donc fou, mais seulement quand nous sommes persuadés qu’elle nous rendra fous.
Par Victor Chevet, le
Source: Mental Floss
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Moi je travaille en banque et les jours qui précédent la pleine lune et le jour de la pleine,les clients sont étranges et ils racontent bien des histoires de fou ces jours là…
Je suis ambliope de l’oeil droit,donc je ne vois pas.Mon œil gauche s’appauvrit avec l’âge…J’ai peur de devenir aveugle..ce n’est pas un commentaire..mais peut on pratiquer cette intervention sur mon œil non voyant en agissant sur le nerf optique. Merci