nanoplastique
— Sansoen Saengsakaorat / Shutterstock.com

De nouvelles recherches portant sur les effets des nanoparticules de plastique sur les poumons et le foie humain montrent que celles-ci influencent significativement les processus cellulaires et métaboliques.

Mieux cerner l’impact de la pollution plastique sur l’organisme humain

Si d’importantes découvertes ont été faites sur les déchets plastiques et leur cheminement au sein de l’environnement et de la chaîne alimentaire, il reste encore beaucoup à apprendre sur l’impact de minuscules particules de ce matériau (jusqu’à présent détectées dans le placenta, les selles, le sang et les poumons de personnes vivantes) sur notre santé.

Ces dernières années, des études ont révélé les effets toxiques des particules de plastique sur les cellules humaines et montré comment celles-ci pouvaient modifier la forme des cellules pulmonaires en particulier.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Environmental Science & Technology, des chercheurs chinois et hongkongais ont étudié en laboratoire les effets potentiels de nanoparticules de plastique sur des cellules de foie et de poumon humains.

Cultivées séparément, celles-ci ont été exposées à différentes quantités de particules de plastique de 80 nanomètres de large. L’utilisation de la microscopie électronique a montré que lesdites cellules pouvaient absorber les nanoplastiques en l’espace de 48 heures et subissaient d’importantes modifications métaboliques en conséquence.

Plastique
— chayanuphol / Shutterstock.com

Des effets notables

En suivant les composés libérés par les mitochondries, constituant les « centrales énergétiques » des cellules, l’équipe a découvert que plus ces dernières étaient exposées aux nanoplastiques, plus elles libéraient des espèces réactives de l’oxygène, des acides aminés, des peptides et d’autres composés.

De telles observations indiquent que l’exposition aux nanoparticules plastiques perturbe plusieurs processus métaboliques au sein de la cellule, rendant certaines voies mitochondriales dysfonctionnelles.

Bien que très différente de l’étude des effets des particules de plastique dans le corps humain, cette recherche offre, selon ses auteurs, des preuves supplémentaires qu’elles pourraient causer des altérations clés dans les cellules, constituant une menace pour les organes, selon l’équipe.

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