A l’heure où la planète entière semble envahie par les constructions humaines, une petite plage néo-zélandaise résiste aux promoteurs immobiliers. Une jolie initiative citoyenne pour conserver son écosystème.
A la pointe nord de l’Île du Sud, partie basse de la Nouvelle-Zélande, s’étend une plage de sable blanc répondant au nom d’Awaroa. Eaux translucides et collines verdoyantes bordent ce petit bout de terre. Cette plage, « remarquable utopie de sept hectares », semblable au « paradis sur Terre », était vendue comme telle par les agences immobilières néo-zélandaises.
Accessible uniquement par bateau ou hélicoptère, Awaroa avait été mise en vente en 2015 par son ancien propriétaire, un entrepreneur ruiné, Michael Spackman. Il l’avait acquise en 2008 pour 1,30 million d’euros environ. Bien que propriétaire du domaine, Spackman n’avait jamais restreint l’accès au public. La mise en vente a alors créé un vent de panique chez les locaux.
Paniqués par la possible venue de constructeurs de complexes immobiliers, les Néo-Zélandais ont alors saisi l’affaire. Un pasteur local, Duane Major, a lancé une campagne de crowdfunding pour que les habitants puissent conserver l’accès à cet écosystème si particulier, situé près du parc national Abel Tasman.
Postée le 25 décembre 2015, l’annonce du site Givealittle a été présentée comme « un cadeau de Noël à la Nouvelle-Zélande » par Duane Major. 40 000 dons, pour 1,4 million d’euros, sont vite venus compléter la cagnotte. Même le gouvernement a participé à l’opération en déboursant environ 317 660 euros.
Intégrée mi-juillet au parc Abel Tasman, la plage d’Awaroa appartient désormais au domaine public et à 4,4 millions de Néo-Zélandais. Nicky Wagner, la ministre adjointe de la Conservation de l’environnement, s’est réjouie de pouvoir préserver « pour des générations entières » ce petit bout de terre.
Cette initiative est une histoire rassurante pour ceux qui se soucient de notre mère à tous, comme la Norvège qui devient le premier pays à interdire l’importation de produits issus de la forêt tropicale.
Par Margaux Carpentier, le
Source: WeDemain
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