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770 millions d’euros de manque à gagner si les magasins de jouets restent fermés d’ici Noël

Le secteur réalise environ 48 % de ses ventes annuelles entre novembre et décembre

Considéré comme un produit essentiel dans de nombreux pays, le jouet ne bénéficie pour l’heure pas d’un tel statut en France, où le manque à gagner pourrait atteindre plusieurs centaines de millions d’euros si les magasins et les rayons spécialisés ne rouvrent pas d’ici Noël.

Des pertes énormes évoquées

Dans le cadre du reconfinement visant à enrayer la propagation du coronavirus, le gouvernement français a imposé la fermeture des commerces non essentiels, incluant les magasins spécialisés dans la vente de jouets, et imposé aux grandes surfaces alimentaires de fermer leurs rayons dédiés par souci d’équité envers les petits commerces.

Ce jeudi, le premier ministre Jean Castex a annoncé « le maintien inchangé des règles du confinement » pour les 15 prochains jours au moins, et évoqué la possibilité de « premières mesures d’allégement » au 1er décembre si la baisse des chiffres relatifs à la pandémie se confirme.

Pour le groupe NPD, spécialiste des études de marché, « l’heure est grave pour le secteur du jouet et les répercussions de cette crise devraient avoir un retentissement national, touchant plus particulièrement les acteurs locaux et les petits fabricants hexagonaux ». Son récent rapport évalue à 770 millions d’euros le manque à gagner pour la filière jouet française si les magasins et les rayons spécialisés ne sont pas autorisés à rouvrir à l’approche des fêtes.

« Les deux tiers des ventes de Noël proviennent des hypermarchés, des supermarchés et des magasins spécialisés »

Toujours selon NPD, environ 81 millions de jouets sont vendus en France entre novembre et décembre. Ce qui représente environ 50 % des achats annuels dans ce secteur, et environ 1,7 milliard d’euros (dont 500 millions pour le seul mois de novembre). Sachant que l’année passée, un peu plus de 30 % des achats de jouets de Noël se sont faits sur Internet (les plateformes incontournables telles qu’Amazon ou CDiscount concentrant à elles seules 77 % des ventes).

« Les deux tiers des ventes de Noël proviennent des hypermarchés, des supermarchés et des magasins spécialisés », souligne Frédérique Tutt, spécialiste du marché du jouet pour le groupe NPD.

Bien que le click and collect et la vente en ligne permettent à l’heure actuelle aux Français de faire leurs achats de Noël, le cabinet estime que cette option ne permettra pas de répondre à la forte demande, en raison de besoins humains, logistiques et techniques beaucoup plus importants.

— Ceri Breeze / Shutterstock.com

Par Yann Contegat, le

Source: Le Figaro

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