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Les scientifiques découvrent pourquoi certaines personnes peuvent « entendre » les morts

Selon cette nouvelle étude, il s'agit essentiellement d'hallucinations auditives

— Photographee.eu / Shutterstock.com

C’est un sujet à débat généralement rejeté par la communauté scientifique : la capacité selon laquelle certaines personnes affirment pouvoir communiquer avec des personnes qui sont déjà décédées. Dans une nouvelle étude, la science semble avoir trouvé une explication à ce phénomène et cela n’a rien de surnaturel.

Une étude qui cherche à mieux comprendre les hallucinations auditives qui accompagnent les maladies mentales

Beaucoup de gens disent pouvoir entendre ou sentir les morts. Qu’il s’agisse de médiums spiritualistes et même de gens ordinaires, c’est en fait très courant, et dans certains cas très lucratif. Mais la science a toujours refusé cette théorie, et une nouvelle étude semble lui donner raison. Cette nouvelle étude dont les résultats ont été publiés dans la revue Mental Health, Religion and Culture a notamment donné un aperçu des raisons pour lesquelles certaines personnes disent qu’elles peuvent entendre ou sentir les défunts. Une telle étude a été menée pour mieux comprendre les hallucinations auditives bouleversantes qui accompagnent les maladies mentales telles que la schizophrénie, ont expliqué les chercheurs.

Pour en savoir plus sur le sujet, les chercheurs de l’université de Durham, en Angleterre, ont mené l’enquête sur 65 médiums de l’Union nationale des spiritualistes et 145 personnes du grand public. Les résultats de l’enquête ont montré que 44,6 % de ceux qui s’autoproclament médiums ont déclaré entendre des voix quotidiennement. 79 % ont déclaré que des expériences de clairaudience faisaient partie de leur vie quotidienne. Et si la plupart des participants à l’étude ont déclaré avoir entendu les voix dans leur tête, 31,7 % ont déclaré que les voix venaient également du monde extérieur.

Il a également été constaté que les médiums ont des scores beaucoup plus élevés que la population générale lors des évaluations sur les échelles d’absorption dans des tâches et le niveau de croyance au paranormal. Par ailleurs, ils étaient également plus prédisposés à des expériences auditives inhabituelles ressemblant à des hallucinations. Quoi qu’il en soit, les chercheurs ont précisé qu’il n’y avait pas de lien significatif entre la croyance et la propension à l’hallucination. Selon d’autres recherches, sentir les morts peut aussi être une réponse au chagrin. Une étude a notamment montré qu’entre 30 et 60 % des personnes âgées qui ont perdu leur conjoint souffrent d’hallucinations de deuil.

― TZIDO SUN / Shutterstock.com

Le vécu d’expériences surnaturelles peut résulter de la recherche d’explication à des hallucinations auditives

Les données de l’enquête ont ainsi révélé que les médiums spiritualistes sont plus enclins à des activités mentales immersives, telles que des activités imaginatives ou à des états de conscience modifiés. Ils expérimentent également plus souvent des expériences auditives dans la vie quotidienne, surtout durant l’enfance. Autrement dit, la science derrière la clairaudience explique que les personnes qui disent entendre les morts ont une prédisposition à des niveaux élevés d’absorption dans les tâches et ont une forte sensibilité aux hallucinations auditives.

C’est en cherchant des explications à cette propension à l’absorption et aux hallucinations auditives que certaines personnes sont amenées à penser qu’elles vivent une expérience surnaturelle, ont expliqué les scientifiques. « Nos résultats en disent long sur l’apprentissage et le désir. Pour nos participants, les principes du spiritisme semblent donner un sens à la fois aux expériences extraordinaires de l’enfance ainsi qu’aux phénomènes auditifs fréquents qu’ils vivent en tant que médiums pratiquants », a déclaré Dr Peter Moseley, coauteur de l’étude, dans un communiqué. Grâce à cette étude, les chercheurs espèrent qu’ils pourront aider à mieux comprendre les expériences angoissantes ou non contrôlables d’entendre des voix.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Science Alert

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