Le pape Léon Ier

Léon Ier, pape de 440 à 461, n’a pas seulement marqué le catholicisme : c’est le cours même de l’Histoire toute entière qu’il a réussi à changer grâce à son intervention auprès d’Attila le Hun. Si ses origines sont assez mal connues (il serait né entre 390 et 400 en Toscane ou à Rome), nous savons qu’il jouissait d’une réputation si conséquente qu’il fut élu pape alors même qu’il voyageait en Gaule. À son retour, le 29 septembre 440, il fut sacré par l’Église catholique.

L’épisode le plus célèbre de sa vie fut sa rencontre avec Attila en 452, dans la ville de Mantoue. Attila, roi des Huns de 434 à 453, était le souverain d’un empire qui s’étendait de l’Asie Centrale à l’Europe Centrale (Allemagne). Chez ce peuple nomade, les conquêtes allaient de paire avec leur puissance militaire hors du commun. D’ailleurs, Attila a souvent été considéré comme l’un des déclencheurs indirects de la chute de l’Empire Romain.

Malgré sa défaite lors de la bataille des champs Catalauniques en 451, Attila débuta son invasion de l’Italie en saccageant notamment la commune d’Aquilée en 452. Pour confirmer sa « toute-puissance », l’envahisseur exigea de la soeur de l’empereur en place (Valentinien III) qu’elle s’offrît à lui avec une dot. En guise de réponse, l’empereur lui envoya trois messagers : Gennadius Avienus, Mammius Aemilius Trygetius et le Pape Léon Ier. Si peu de détails filtrèrent quant au contenu des négociations, l’histoire ne retint qu’une chose : l’influence du Pape sur Attila fut telle qu’il abandonna l’idée d’envahir l’Italie. Selon les versions, Léon Ier aurait soit fait mention du roi visigothe Alaric, mort après avoir pillé une ville italienne en 410, soit imaginé une mise en scène pour qu’Attila se sente menacé par un Géant, vêtu d’une longue robe de prêtre et armé d’une épée. Quelque fut la méthode utilisée, son efficacité nous permit d’échapper au joug des Mongoles et de poursuivre notre petit bout de chemin.

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