L’Arctique subit une transformation radicale en raison du changement climatique. Le pergélisol fond rapidement, libérant un danger caché : le radon. Ce gaz incolore et inodore, connu pour son lien avec le cancer du poumon, pourrait être libéré en plus grande quantité en raison de la fonte du pergélisol.
Le sol gelé sous l’Arctique, connu sous le nom de pergélisol, est en train de fondre en raison du changement climatique. Cette couche fondante présente un risque potentiel pour la santé sous la forme d’une exposition accrue au radon, un gaz radioactif lié au cancer du poumon. Le pergélisol agit comme une calotte naturelle, emprisonnant le radon et d’autres gaz dans la Terre. À mesure que le pergélisol fond, ces gaz piégés sont libérés dans l’atmosphère, suscitant des inquiétudes sanitaires pour les communautés vivant dans les régions arctiques et subarctiques.
Les craintes concernant la libération d’importantes quantités de radon ont été renforcées par les résultats d’une récente étude publiée dans la revue Earth-Science Reviews. D’après la recherche, à mesure que le pergélisol va fondre, le radon va migrer dans les maisons et les lieux de travail dans des régions comme l’Alaska et le nord de la Chine. Les niveaux de radon pourraient notamment augmenter considérablement dans les bâtiments dotés de sous-sols. Les chercheurs ont également constaté que les concentrations de radon pouvaient, dans certains cas, augmenter de plus de 100 fois leurs niveaux initiaux, en fonction de facteurs tels que la profondeur du pergélisol et la vitesse de fonte.
Cette étude souligne la nécessité de poursuivre les recherches sur l’impact du dégel du pergélisol sur la migration du radon et souligne également l’importance d’atténuer le changement climatique pour protéger à la fois l’environnement et la santé publique.
Par Gabrielle Andriamanjatoson, le
Source: Live Science
Étiquettes: réchauffement climatique, pergélisol