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De nouveaux secrets d’un reptile marin à long cou vieux de 183 millions d’années révélés

Ces découvertes contribuent à éclairer la biologie des plésiosaures

plesiosaure
— Dotted Yeti / Shutterstock.com

En réanalysant un fossile exceptionnel de plésiosaure, des paléontologues ont fait une découverte intrigante : une peau hybride, dont certaines sections s’avéraient écailleuses.

Peau hybride

Groupe de reptiles aquatiques préhistoriques, les plésiosaures possédaient un long cou, une petite tête et quatre nageoires semblables à des pagaies. Ayant existé pendant environ 150 millions d’années, ces créatures pouvant mesurer jusqu’à 12 mètres de long se sont éteintes en même temps que les dinosaures non aviens, il y a 66 millions d’années environ.

Si leurs restes fossilisés ont été découverts dans de nombreuses régions du globe, un squelette remarquablement complet, vieux de 183 millions d’années avait été mis au jour dans le sud de l’Allemagne en 2020.

Récemment, des chercheurs de l’université de Lund, en Suède, ont utilisé différentes techniques d’imagerie afin de percer le secret des sections de peau préservées de ce spécimen mesurant environ trois mètres de long.

Alors que celles de la queue s’avéraient lisses, comme chez les ichtyosaures, les bordures de leurs nageoires présentaient de minuscules structures triangulaires, semblables aux écailles des reptiles modernes.

Écailles multifonctions

Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Current Biology, ces structures écailleuses auraient contribué à les rigidifier, améliorant l’hydrodynamisme pendant la nage (des nageoires plus souples auraient provoqué des ondulations et une perte d’énergie musculaire à chaque battement).

Autre possibilité : lorsque les plésiosaures arpentaient les fonds marins à la recherche de nourriture (incluant des mollusques, sur la base de contenus stomacaux de plésiosaures précédemment analysés), elles leur auraient assuré une meilleure traction et également contribué à réduire le risque de blessure.

Les témoignages fossiles découverts jusqu’à présent se résumant essentiellement à des os et des dents, ces travaux témoignent de l’importance de l’étude de tissus mous pour éclairer la biologie de créatures depuis longtemps disparues.

En 2022, des chercheurs avaient découvert les restes d’un plésiosaure de 7 mètres de long dans le Wyoming.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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