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Jusqu’à un quart des patients dans le coma sont conscients de leur environnement, selon une étude

Les chercheurs veulent maintenant trouver un moyen de communiquer avec eux

Coma Conscients
— GBALLGIGGSPHOTO / Shutterstock.com

De nouvelles recherches suggèrent que jusqu’à 25 % des patients dans le coma à la suite d’une grave lésion cérébrale resteraient conscients de leur environnement. Un phénomène connu sous le nom de dissociation cognitivo-motrice que l’on pensait beaucoup moins répandu.

Des cas de dissociation cognitivo-motrice bien plus fréquents que prévu

Publiés dans The New England Journal of Medicine, ces travaux ont impliqué le suivi de l’activité cérébrale de 241 patients comateux, hospitalisés aux État-Unis et en Europe sur une période de 15 ans. Afin de déterminer si leur absence de réaction reflétait un état profond d’inconscience, les chercheurs ont utilisé l’IRM fonctionnelle (IRMf) et l’électroencéphaolographie (EEG).

De façon frappante, bien qu’ils aient été incapables de réagir physiquement, lorsque des instructions telles que « imaginez que vous ouvrez et fermez votre main », suivis 15 à 30 secondes plus tard de « arrêtez d’imaginer que vous ouvrez et fermez votre main » étaient prononcées, des signes clairs de suivi mental ont été observés chez 60 des participants.

« Certains patients souffrant de graves lésions cérébrales ne semblent pas avoir conscience du monde extérieur », explique Yelena Bodien, co-auteure de la nouvelle étude. « Pourtant, lorsqu’ils sont évalués à l’aide de techniques avancées telles que l’IRMf et l’EEG, nous pouvons détecter une activité cérébrale qui suggère le contraire. »

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— SvedOliver / Shutterstock.com

En passant au crible leurs résultats, Bodien et ses collègues ont constaté que plus de la moitié de ces cas de dissociation cognitivo-motrice avaient été détectés grâce à l’utilisation conjointe des deux approches, contribuant à expliquer pourquoi on estimait jusqu’à présent sa prévalence beaucoup plus faible chez les patients plongés dans le coma.

De vastes implications

Globalement, les signes persistants de cognition étaient plus fréquents chez les jeunes patients et chez ceux dont l’état était dû à une lésion traumatique du cerveau plutôt qu’à un accident vasculaire cérébral ou à une crise cardiaque.

« Ce type de dissociation nette entre des capacités cognitives conservées et l’absence de preuve comportementale de ces dernières n’est pas rare », estiment les chercheurs. « Ces résultats soulèvent des questions éthiques, cliniques et scientifiques cruciales : comment pouvons-nous exploiter cette forme de conscience cachée pour entrer en communication avec eux et promouvoir la guérison ? »

En mai dernier, des travaux menés par la même équipe avaient conclu qu’une part significative des patients souffrant de lésions cérébrales traumatiques auraient pu se rétablir s’ils avaient été maintenus en vie plus longtemps.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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