La conquête de l’espace se rapproche peu à peu ! Mais avant de se lancer dans une exploration déraisonnée, mieux vaut savoir où l’on va. La NASA l’a bien compris, puisqu’elle développe en ce moment un gigantesque pare-soleil dépliable pour repérer les exoplanètes…

 

Exoplanètes, méthode des transits et photométrie

La NASA ne fait décidément jamais de pause. L’agence spatiale américaine est constamment à la recherche d’exoplanètes. Et depuis peu, elle développe le projet Starshade, un gigantesque pare-soleil mesurant 34 mètres de diamètre une fois déplié. Grâce à ce dispositif, la NASA va utiliser la méthode des transits.

Lorsqu’une planète passe devant son étoile, elle cache un peu de la lumière de cette dernière. En utilisant la photométrie (qui mesure le rayonnement lumineux), on peut déterminer le pourcentage de luminosité perdue et surtout l’angle sur lequel se trouve la planète. Grâce à plusieurs mesures, on répertorie le mouvement de la planète autour de son étoile et on peut donc la placer sur une carte spatiale. C’est avec cette méthode des transits que les scientifiques découvrent les planètes hors du système solaire, les fameuses exoplanètes.

La méthode des transits expliquée par la NASA.

Un pare-soleil pour mieux détecter les planètes lointaines

Le problème de la méthode des transits, c’est que la lumière de notre Soleil parasite nos calculs. C’est pour cela que la NASA développe actuellement le projet Starshade. Ce dernier sera lancé dans l’espace dans le but de masquer la lumière du soleil. Le coût pour envoyer un objet grand et lourd étant astronomique, le projet Starshade limitera les dépenses grâce à son pliage, pensé comme l’origami. Manan Arya, chercheur à la NASA, déclare : « Lorsque j’ai réalisé qu’on pouvait plier ces structures pour gagner de la place, je me suis découvert une passion pour l’origami ! »

Une fois déplié, le gigantesque pare-soleil en forme de fleur créera une énorme zone d’ombre. Stuart Shakan, ingénieur en chef du projet, affirme : « La forme des pétales est optimisée […] afin d’atteindre une obscurité maximale derrière le pare-soleil ». Par la suite sera déployé un télescope spatial à 50 000 km du Starshade, qui prendra place dans sa zone d’ombre afin de repérer les exoplanètes et ensuite calculer leur emplacement grâce à la méthode des transits.

Le lancement du projet Starshade pourrait voir le jour lors du déploiement du télescope WFIRST, qui aura pour mission d’étudier la matière noire. Autrement dit, pas avant 2025.

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