Les mesures de confinement en place en France ont modifié le quotidien de tous. Il est une partie de la population qui en subit lourdement les conséquences : les étudiants précaires. Ainsi, cette épidémie creuse encore les écarts qui existaient entre les classes sociales et plonge les plus fragiles dans une situation miséreuse.

Des jeunes qui se retrouvent sans solution

D’après un article du journal Le Monde, 40 % des étudiants disposant d’un logement CROUS sont restés sur place. Ils ne bénéficieront donc pas des mesures de suspension du loyer à partir du 1er avril. Et pourtant, il s’agit en grande partie des résidents les plus fragiles.

Ceux qui d’ordinaire cumulent un ou plusieurs petits boulots pour financer leurs études et subvenir à leurs besoins. Ceux dont les parents ne peuvent ni les aider ni les accueillir durant cette période.

Cette partie de la population des 18-25 ans – dont un sur cinq vit sous le seuil de pauvreté – se retrouve isolée, privée de revenus et, dans certains cas, de denrées essentielles.

Des initiatives locales suivies de décisions nationales

C’est pour cette raison que des associations ont lancé des opérations de ravitaillement lorsque les bénévoles ont constaté que certains étudiants n’avaient rien mangé depuis plusieurs jours. Des collectes et distributions ont été réalisées dans plusieurs villes de France et récemment relayées par les journaux, notamment sur le campus de Bordeaux.

Dans ce contexte, le gouvernement vient de débloquer de nouvelles aides exceptionnelles. Les étudiants sont invités à renseigner un dossier pour bénéficier de coupons repas. Ils pourront également accéder à des financements pour des outils informatiques ou un abonnement à Internet, afin de leur permettre de continuer leur enseignement. L’objectif de l’État est évidemment d’éviter qu’une situation déjà tendue ne dégénère en drame social.

Cela fait écho aux contestations de ces derniers mois sur le coût des universités ou des logements dans les grandes villes. Des frais ayant conduit certains manifestants à des gestes désespérés pour alerter sur l’indignité de leur situation.

Outre le choc de la crise sanitaire, il est indispensable de se pencher sur le quotidien de ces jeunes. Comprendre ce que c’est que de subir les contraintes du confinement quand une personne n’a que 10m² et, au mieux, un repas par jour. Imaginer ce que c’est d’être seul durant plusieurs semaines, loin de ses proches à se demander si la vie pourra reprendre assez vite.

Pour ces jeunes, soumis à une nouvelle épreuve, il reste l’espoir que cette année ne soit pas perdue et que tous les sacrifices n’aient pas été faits en vain.

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3 années

Les paysans ont besoins d’eux!