Aller au contenu principal

Pourquoi les orques ont-elles des taches blanches autour des yeux ?

Cela n'a rien d'esthétique

Orque
— Subphoto.com / Shutterstock.com

Les orques, aussi appelées épaulards, sont facilement reconnaissables en raison de leur corps noir de jais ponctué de marques blanches, notamment les fameuses taches blanches au niveau de leurs yeux. Ce motif distinctif leur donne des airs d’animaux masqués, mais il n’est pas là uniquement pour impressionner : c’est le fruit d’une évolution ingénieuse. Explications.

Un camouflage redoutable

La répartition du noir et du blanc sur le corps des orques n’a rien d’esthétique. Il s’agit avant tout d’une stratégie de camouflage. Leur ventre blanc se confond avec la surface lumineuse vu d’en bas, tandis que leur dos noir se fond dans les profondeurs sombres de l’océan lorsqu’on les observe d’en haut. Cette technique, appelée contre-ombrage, est commune à de nombreuses espèces animales.

Mais les orques ne s’arrêtent pas là. En plus de ce camouflage bilatéral, elles présentent des motifs disruptifs : une tache grise en forme de selle juste derrière la nageoire dorsale, et une tache blanche bien visible près de l’œil. Ces contrastes ont pour but de brouiller les contours de leur silhouette, rendant leur forme plus difficile à discerner, à la manière des tenues de camouflage militaires.

Contrairement à d’autres animaux qui se dissimulent pour échapper aux prédateurs, les orques, véritables prédateurs, utilisent ce camouflage pour approcher furtivement leurs proies. Et elles sont loin d’être difficiles : phoques, poissons, oiseaux… elles dégustent pratiquement tout ce qu’elles croisent.

Des motifs qui varient à travers la planète

Par ailleurs, il faut savoir que la pigmentation des orques varie en fonction des populations. Selon leur région d’origine, les orques présentent des marques uniques, un peu comme des insignes de gang ou des maillots d’équipe. Ces motifs distinctifs permettent d’ailleurs aux scientifiques de les identifier et de suivre leurs comportements dans leur habitat naturel.

Une étude menée sur les orques de l’Atlantique Nord a montré que les groupes évoluant dans les eaux de Norvège, d’Islande, d’Écosse, d’Espagne ou encore du Groenland possèdent chacun des motifs oculaires spécifiques. Par exemple, les orques observées près des Hébrides, au nord de l’Écosse, se distinguent par une tache oculaire inclinée, absente chez les autres groupes.

Finalement, dans l’océan Austral, les différences sont encore plus marquées. Les orques y sont classées en plusieurs écotypes. A, B, C et D : chacun a ses propres caractéristiques morphologiques, comportements sociaux et territoires.

Par ailleurs, un biologiste révèle la raison pour laquelle les orques tuent les requins.

Par Cécile Breton, le

Source: IFL Science

Étiquettes:

Catégories: ,

Partager cet article

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *