orque
— Guillermo El Oso / Shutterstock.com

En février dernier, un duo d’orques ayant décimé près d’une vingtaine de requins en Afrique du Sud avait fait la une de l’actualité. Un biologiste canadien a récemment dévoilé la principale raison d’une telle frénésie meurtrière.

Sans foie ni loi

Appartenant à la famille des dauphins, les orques peuvent mesurer jusqu’à 10 mètres de long et atteindre un poids de sept tonnes. Bien que ces cétacés se nourrissent principalement de poissons et de petits mammifères marins, certaines populations ont développé un goût pour les requins, comme l’a récemment montré le massacre de 17 squales par deux orques sud-africaines en moins de 24 heures.

À l’instar de sept carcasses de grands requins blancs présentant des morsures caractéristiques d’orques, qui avaient été découvertes en 2017 sur des plages du Cap-Occidental, il s’est avéré que la grande majorité des squales avaient eu le foie arraché.

« Les différentes populations d’orques ont des régimes alimentaires spécialisés, de sorte que seuls quelques écotypes d’orques se spécialisent dans la consommation de requins », explique Andrew Trites, de l’université de la Colombie-Britannique. « Ces derniers étant dépourvus de vessie natatoire, c’est leur foie massif, représentant jusqu’à 10 % de leur poids, qui les aide à rester stables dans l’eau. »

requin
— Jsegalexplore / Shutterstock.com

Selon le chercheur, cet organe gorgé d’huile et riche en vitamines constitue une source précieuse de calories pour les orques, dont le mode de vie implique une dépense énergétique élevée.

Des écosystèmes perturbés

Si la consommation de requins, dont la peau présente une structure comparable à du papier de verre, a tendance à user les dents des orques et impacterait potentiellement leur capacité à se nourrir, la réduction des populations de squales, ou leur déplacement pour échapper à la furie des cétacés, pourrait déséquilibrer des écosystèmes entiers.

« L’équilibre est crucial dans les écosystèmes marins », explique la biologiste Alison Towner. « Si aucun grand requin blanc ne restreint les comportements de l’otarie à fourrure du Cap, elles peuvent s’attaquer aux manchots africains, gravement menacés d’extinction, ou se disputer les petits poissons pélagiques dont ils se nourrissent. »

« En d’autres termes, bien qu’il s’agisse pour l’instant d’une hypothèse, la pression qu’un écosystème peut supporter est limitée, et les conséquences de l’élimination des requins par les orques ont probablement une portée beaucoup plus large », conclut-elle.

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Bockenbach
Bockenbach
11 mois

Bonjour, Déjà il faudrait que l’être humain arrête de massacrer ces pauvres requins. C’est tout d’abord l’être humain qui en est la principale cause de l’extinction du requin. Vous le savez tout aussi bien que moi que l’homme détruit tout se qui se trouve sur son chemin. Il faut arrêter… Lire la suite »