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— Kateryna Kon / Shutterstock.com

Pour des millions de personnes vivant avec la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques, la recherche de traitements efficaces, voire de remèdes potentiels, reste un espoir constant. Des avancées récentes dans le domaine de la nanotechnologie offrent une nouvelle lueur d’espoir, notamment avec un récent essai clinique de phase 2 qui a donné des résultats des plus prometteurs.

Un médicament composé essentiellement d’or

Une lueur d’espoir brille pour les patients atteints de la maladie de Parkinson, de la sclérose en plaques et d’autres maladies neurodégénératives. Les essais cliniques d’un médicament expérimental nommé CNM-Au8 montrent qu’il peut ralentir le déclin neuronal en stimulant le métabolisme cérébral. Il faut savoir que le CNM-Au8 est un médicament assez particulier : il s’agit d’un médicament par voie orale présenté sous forme de pépites contenant des nanoparticules d’or en suspension.

Le choix du matériau peut sembler inutilement tape-à-l’œil, mais les cristaux de nanoparticules d’or sont très différents du métal jaunâtre que nous transformerions en bagues et en colliers. En fait, les nanoparticules d’or peuvent être synthétisées et modifiées à moindre coût pour pénétrer rapidement dans les cellules ou traverser la barrière hématoencéphalique pour administrer des médicaments, ce qui les rend idéales pour une utilisation comme produits pharmaceutiques. Elles peuvent aussi améliorer l’approvisionnement énergétique des neurones, empêchant ainsi leur déclin.

Les recherches sur l’innocuité et l’efficacité de ce médicament sont toujours en cours, mais les premiers résultats donnent espoir aux chercheurs. En effet, dans un nouveau papier publié dans la revue Journal of Nanobiotechnology, il est rapporté que les essais cliniques de phase 2 pour le CNM-Au8 ont montré des résultats prometteurs pour le traitement de la sclérose en plaques et de la maladie de Parkinson. Les chercheurs ont notamment observé un rétablissement des métabolites liés à l’activité énergétique du cerveau qui sont épuisés chez les personnes souffrant de ces conditions neurodégénératives.

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Un médicament qui a le potentiel de changer de nombreuses vies

Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont recruté 11 patients atteints de sclérose en plaques récurrente et 13 autres patients atteints de la maladie de Parkinson pour deux essais cliniques de phase deux. Les participants ont d’abord été scannés avec un appareil IRM pour établir les niveaux de base de métabolites énergétiques dans leur cerveau. Les métabolites énergétiques sont des molécules qui peuvent être utilisées comme indicateur pour déterminer les niveaux de production d’énergie dans le cerveau.

Pendant 12 semaines suivantes, les participants ont reçu une dose quotidienne de 120 millilitres du médicament avant de subir un deuxième scanner cérébral. Des analyses de sang, des examens physiques et une évaluation des symptômes moteurs et non moteurs de la maladie de Parkinson ou du degré d’invalidité causé par la sclérose en plaques ont également été réalisés. Les chercheurs ont constaté une augmentation moyenne de 10,4 % des marqueurs essentiels du métabolisme énergétique par rapport à leurs niveaux de base.

Les patients ont également signalé une amélioration de leur fonction motrice, ce qui suggère que l’intervention pourrait soulager certains des symptômes fonctionnels liés aux deux maladies. De plus, aucun effet secondaire indésirable n’a été signalé par aucun des patients. Face à ces résultats, il y a matière à espérer que ce médicament puisse un jour changer de nombreuses vies. Quoi qu’il en soit, les chercheurs se veulent prudents dans leur optimisme, dans la mesure où les tests sur le médicament sont encore à une phase très précoce.

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