Indispensable à la sécurité alimentaire, à la santé humaine et à la préservation des écosystèmes, l’eau a toujours été considérée comme la ressource la plus importante du monde. Pourtant, l’or bleu continue de se raréfier malgré la demande croissante. Face au manque d’infrastructures d’assainissement, deux milliards de personnes utilisent encore des eaux usées, contaminées par des matières fécales. S’en suit des milliers d’intoxications et de décès chaque année…

 

L’objectif des Nations Unies

Face à l’urgence d’approvisionner le monde en eau potable, les Nations Unies ont adopté en 2015 un objectif visant à garantir d’ici 2030 l’accès à l’eau pour tous, dans une gestion saine et durable des ressources. D’après l’OMS, il est fondamental de trouver de nouvelles sources de financement (comme les taxes) et de mieux gérer celles dont l’organisation dispose pour atteindre cet objectif.

Malgré l’augmentation des dépenses en la matière, les financement dédiés à l’eau manquent cruellement pour véritablement assurer son accès à la population mondiale et son assainissement, c’est du moins ce qu’affirment 80 % des États. L’OMS rapporte ainsi que d’après la Banque Mondiale, il faudrait débloquer 107 milliards d’euros chaque année pour financer les infrastructures et les équipements destinés à distribuer et assainir l’eau.

Credit : Nithi Anand, Flickr

 

Le manque d’infrastructures d’assainissement

Si les installations d’assainissements domestiques sont de plus en plus répandues, le transport et le traitement des eaux d’égout n’est pas performant.

Presque deux milliards et demi de personnes manquent d’équipements pour collecter et assainir les eaux ; par ailleurs, plus d’un milliard d’individus vont toujours à la selle dehors à cause du manque de latrines et de toilettes.

Dans 80 % des cas les eaux usées sont rejetées dans la nature sans traitement. (92 % pour les pays en développement et 30 % pour les pays plus prospères). Aujourd’hui, deux milliards de personnes utilisent et boivent de l’eau polluée par des matières fécales. Les conséquences sur l’environnement et la santé humaine sont catastrophiques.

Credit : USEPA Environmental Protection, Flickr

 

Des conséquences catastrophiques pour la santé humaine

Si les bactéries et la pollution contaminent les fleuves et les océans, elles présentent un immense danger sanitaire et alimentaire. D’après le docteur Maria Neira, l’usage de ces eaux usées expose la population à des risques de choléra, de dysenterie ou de typhoïde…

En 2012, 842 000 personnes sont décédées après avoir consommé de l’eau potable contaminée ou utilisé de l’eau non traitée. Les enfants sont les plus touchés ; toujours en 2012, 361 000 enfants de moins de cinq ans ont été victimes du manque d’installation d’assainissement. L’OMS estime que 500 000 personnes meurent tous les ans suite à de violentes diarrhées.

Credit : U.S. Navy , Wikimedia Commons

 

La crise de l’eau

Au-delà de la pollution des eaux, le forum économique mondial a affirmé en 2015 que la crise de l’eau est « le risque le plus préoccupant de la planète, pour les personnes et les économies, pour les dix prochaines années ».

Chaque année, les deux tiers de la planète doivent affronter des pénuries d’eau, particulièrement les pays très peuplés comme l’Inde et la Chine. Malheureusement, la demande en eau pourrait encore connaître une hausse de 50 % d’ici à 2030, ce qui est susceptible d’engendrer un déficit hydrique sans précédent…

Credit : DFID – UK Department for International Development
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