Après avoir touchée la France et l’Allemagne, la crise des œufs contaminés s’étend désormais à l’Asie et à l’Espagne. Plus les jours passent, et plus cette affaire prend de l’ampleur. Ce scandale sanitaire dépasse désormais les frontières européennes et pourrait vite devenir un problème d’ordre mondial.
Une piqûre de rappel
20 juillet dernier. Après avoir été alertées par un exploitant, les autorités belges informent la Commission Européenne que des taux anormalement élevés de Fipronil ont été relevés dans des œufs et des viandes de volailles. Le Fipronil est un insecticide classé « moyennement toxique » selon l’Organisation Mondiale de la Santé et dont l’usage sur des animaux destinés à la consommation est totalement interdit.
La Belgique établit un lien avec la firme ChickFriend aux Pays-Bas qui achète son désinfectant à une autre entreprise, Poultry-Vision en Belgique.
Problème, cette substance toxique a été détectée dans des centaines de milliers d’œufs. Des dizaines d’élevages sont alors bloqués aux Pays Bas, en Belgique mais également en Allemagne et même en France. Le scandale prend de l’ampleur alors même que les autorités belges accusent les Pays-Bas d’avoir eu connaissance depuis novembre 2016, de la présence de cet insecticide prohibé.
La crise sanitaire s’étend ainsi aux producteurs mais également aux consommateurs. Ainsi, en France, il semblerait que les œufs contaminés soient vendus depuis avril 2017 dans les rayons de supermarchés. De plus, les autorités soupçonnent une contamination de plus grande ampleur puisque ces œufs contaminés ont vraisemblablement été utilisés dans d’autres produits mis par la suite en vente comme des pâtes ou des gâteaux, et dans lesquels la contamination ne peut être détectée.
Qui est touché ?
Au total, ce sont 17 pays qui sont touchés par le scandale des œufs contaminés. Parmi les pays de l’Union Européenne : la Belgique, les Pays-Bas, l’Allemagne, la France, la Suède, le Luxembourg, la Pologne, la Roumanie, le Royaume-Uni, l’Autriche, la Slovaquie, la Slovénie, l’Irlande, l’Italie et le Danemark. Auxquels viennent s’ajouter, la Suisse et la Chine, et plus précisément Hong Kong.
Hong Kong a donc récemment indiqué « avoir trouvé des œufs venant des Pays-Bas contaminés » selon la Commission Européenne. Les autorités locales inspectent scrupuleusement les œufs venant d’Europe, « que ce soit au niveau de l’importation ou au niveau de la vente de détails ».
Dans cette filière alimentaire, il existe seulement quelques opérateurs qui vendent ensuite des œufs partout. Cela explique donc cette contamination de grande ampleur.
Quels risques pour les consommateurs ?
Si vous vous inquiétez des conséquences de cette crise sanitaire, le rapport de l’Agence nationale de sécurité de l’alimentation (Anses) vous éclaire. « Le risque de survenue d’effets sanitaires apparaît très faible » explique l’agence. En effet, pour l’instant aucun effet n’a été observé chez l’être humain.
Le rapport explique que les effets théoriques d’une contamination seraient des vomissements, des irritations du larynx, des douleurs abdominales, des diarrhées voire même des convulsions. Néanmoins pour arriver à de tels effets, les quantités d’œufs contaminés qu’il faudrait ingérer, varient selon l’âge et le poids de la personne.
Ainsi, pour les enfants de 1 à 3 ans et d’un poids d’environ 12,4 kg, il suffirait d’ingérer un œuf contaminé par jour pour voir apparaître des effets notoires. Pour un enfant de 3 ans, d’un poids moyen de 14,5 kg, il faudrait une consommation de 2 œufs par jour. Pour des enfants de 3 à 10 ans, avec un poids d’environ 25 kg, il faudrait 3 œufs par jour alors qu’il en faudrait 8 par jour pour un individu de 54 kg soit un enfant de 11 à 17 ans. Enfin, pour des adultes d’environ 70 kg, il faudrait une consommation de 10 œufs par jour.
Par Precila Rambhunjun, le
Source: 20 Minutes
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