Alors qu’il subit actuellement d’importantes crues et inondations, le Bangladesh fait aussi face à la pollution. Depuis dimanche 12 juillet, une marée impressionnante de déchets plastiques s’amoncelle sur les côtes du pays. Cette marée entraîne la prise au piège de nombreuses tortues marines que les habitants essaient tant bien que mal de sauver.
Un océan de plastique…
La pollution plastique ne touche pas seulement les airs et nos terres. Elle touche aussi en conséquence nos mers et océans. Ce désastre que l’on appelle aussi le « septième continent » de par sa superficie de 1,6 million de km² (désigné par l’organisation Ocean Cleanup) se trouve dans l’océan Pacifique.
C’est depuis cet océan que la ville portuaire de Cox’s Bazar est assiégée par une marée de déchets sans précédent. Située à l’extrême sud-est du pays, cette ville de pêcheurs est surtout connue pour ses 120 km de plage, l’une des plus grandes au monde. Mais depuis dimanche, ce sont près de 50 tonnes de déchets plastiques qui se sont retrouvées sur une partie de la plage.
« Il s’agit d’un cas unique d’invasion de plastiques », a déclaré un responsable de Save the Nature Bangladesh, une organisation locale de défense de l’environnement, indiquant qu’il s’agit d’un « signal de grand danger pour la biodiversité marine ». Un cas extrême qui n’a pas manqué d’alerter les locaux dès samedi soir voyant arriver par quantité ces déchets de l’océan. Un choc pour les habitants de la ville dont la quantité annuelle de déchets provenant des pays voisins représente d’ordinaire 26 tonnes.
… qui met les tortues en danger
Outre la pollution massive de la plage, ce tragique évènement a entraîné la prise de nombreuses tortues marines. Certaines d’entre elles n’ont pas eu la chance de survivre, les habitants ayant retrouvé au petit matin de dimanche les carcasses de ces reptiles marins sur le sable.
Selon les bénévoles de l’association Plastik Bank Bangladesh, ils ont découvert et enterré une vingtaine de tortues ayant succombé à leur proie de plastique. « Les tortues se font souvent piéger dans des masses de déchets énormes qui flottent dans la mer et finissent pas mourir suffoquées. Cela semble avoir été le cas », précise Shahriar Caesar Rahman, membre de l’ONG bangladaise Creative Conservation Alliance.
Néanmoins, comme avec toute tragédie, la solidarité pointe souvent le bout de son nez. C’est ainsi que les habitants de Cox’s Bazar se sont investis pour venir en aide aux tortues encore vivantes. Une véritable course contre la montre puisque certaines des tortues sont piégées depuis quelques jours maintenant. « Des centaines d’habitants se sont rués sur la plage […] pour sauver les tortues blessées », a déclaré Sohail Hossain, porte-parole du département des Forêts.
Une mission de la plus haute importance pour tenter de sauver ces petits êtres dont l’espèce est classée « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Pour comprendre l’importance de ce drame, un pêcheur local a confié à l’AFP qu’il n’a « jamais vu de [sa] vie autant de tortues mortes sur la plage ni autant de déchets plastiques flottant au bord ». Une enquête a été ouverte sur l’incident.
Le cas de ces tortues vous inquiète-t-il ?
Par Camille, le
Source: Sciences et avenir
Étiquettes: tortues, Bangladesh, plage, plastique
Catégories: Animaux & Végétaux, Actualités
Une nouvelle désastreuse !!