Le Népal est un pays magique qui offre une incroyable diversité de paysages à ses visiteurs. Mais pour profiter davantage de ses richesses, quoi de mieux qu’un parcours en randonnée au coeur des sentiers qui longent les hautes montagnes ? En effet, le trekking (randonnée de haute montagne) est un excellent moyen pour découvrir les plus beaux points de vue, notamment autour du mont Kangchenjunga, ainsi que les habitants isolés qui conservent une culture authentique. SooCurious vous invite à chausser vos baskets pour une marche exceptionnelle au coeur du Népal, près du méconnu mont Kangchenjunga.

1) La montagne oubliée

Demandez à vos proches de citer les trois plus hautes montagnes du monde. Sans nul doute, on vous citera l’Everest et le K2 mais certains risquent de se creuser la tête pour trouver la troisième. En effet, haut de 8 586 mètres (seulement 300 mètres de moins que le mont Everest), le mont Kangchenjunga est méconnu et pourtant, il s’agit bien du troisième plus haut sommet de la planète. Il se dresse au niveau de la frontière ente l’est du Népal et l’État indien du Sikkim. La montagne a été grimpée pour la première fois en 1955 par deux alpinistes britanniques mais ces derniers ne sont pas allés jusqu’au sommet par respect pour la croyance de la population locale qui affirme que la montagne est sacrée.

2) Du trekking de classe mondiale :

Kangchenjunga est un nom qui vient du tibétain, signifiant « les cinq trésors des neiges ». Ce nom s’explique par les cinq pics distinctifs du massif. Comme beaucoup de montagnes au Népal, le Kangchenjunga offre de merveilleuses possibilités pour le trekking. Mais contrairement à certains itinéraires plus populaires dans le pays, celui du Kangchenjunga est libre aux visiteurs toute l’année, probablement en raison de la difficulté et du coût engendré pour atteindre la zone. Ce sentier est bien loin des autres sentiers touristiques et l’atteindre nécessite parfois plusieurs jours de voyage. En outre, les randonneurs doivent être accompagnés par un guide reconnu pour entamer le parcours.

3) Deux possibilités au choix

Les randonneurs peuvent choisir deux itinéraires : l’un vers le camp de base du sud, l’autre vers le camp de base du nord. Au nord, la route vous emmène un peu plus vers le ciel, à 5 140 mètres tandis que l’itinéraire du sud s’élève jusqu’à 4 730 mètres, en partant de la petite ville de Taplejung, située à deux jours de voiture de Katmandou. Le trekking dure environ neuf jours avant d’atteindre le camp de base. Pendant les quatre premiers jours, le parcours s’immisce dans les petits villages, les parcelles de forêt et les champs de culture. On perçoit clairement les différentes cultures selon l’altitude.

4) Maisons de thé

La plupart des randonneurs voyagent avec un équipement de camping, mais il est aussi possible de profiter des maisons de thé. Dans les zones de trekking populaires telles que l’Annapurna, l’Everest et le Langtang, des salons de thé accueillent presque exclusivement des randonneurs étrangers et sont d’ailleurs très sophistiquées puisqu’elles disposent souvent de douches chaude et du wi-fi. Cependant, dans la région du Kangchenjunga, les salons de thé sont principalement utilisés par les bergers locaux et les commerçants. Il s’agit d’ailleurs de simples maisons de villageois avec une ou deux chambres à louer. Les toilettes quant à elles, sont communes. C’est un très bon moyen pour découvrir la culture locale en sympathisant avec les habitants. L’homme photographié ici possède un salon de thé dans le petit village de Phumphe.

5) Le style des salons de thé

Les salons de thé ont un style particulier. Le journal est souvent utilisé en guise de papier peint et les maisons sont, en outre, ornées d’affiches de foyers américains, de voitures de sport, d’affiches de films et de pop stars indiennes et népalaises comme c’est le cas dans ce salon de thé dans le village de Mamanke.

6) Les sucreries et les magasins

Alors qu’elle fut longtemps difficile à atteindre, la région est de plus en plus accessible. De nombreux villageois y ont au moins une petite boutique dans laquelle ils vendent notamment biscuits et bonbons. Le commerçant photographié ici réside à Phumphe.

7) Les empreintes du yéti

A Yamphudin, le dernier village vers le camp de base du sud, l’homme photographié ci-dessus a expliqué être allé marcher avec son fils aux alentours d’une haute montagne menant au Sikkim. Sur le chemin du retour, ils ont passé la nuit dans une cabane de berger. Lorsqu’ils sont sortis le lendemain matin, ils ont découvert des empreintes géantes dans la neige qui entouraient la cabane avant de se diriger vers la forêt. L’homme et son fils étaient trop effrayés pour suivre la piste surtout qu’ils étaient persuadés qu’il s’agissait des empreintes du yéti. Au Népal, beaucoup de villageois croient en l’existence de cette créature.

8) Une forêt brumeuse

Au-delà de Yamphudin, le sentier traverse les forêts de pins au sein desquelles on peut voir des rhododendrons de multiples couleurs. Ici, presque chaque arbre est recouvert de mousse espagnole. Une brume dense emplit l’air de tout temps, dissimulant les paysages de montagnes. On ressent une véritable sensation fantasmagorique dans ce silence de plomb.

9) Un pont dans les montagnes

Par la suite, le sentier remonte fortement pendant près d’une heure. A un endroit, on peut traverser un pont suspendu moderne qui enjambe une rivière. Ce type de pont n’est apparu qu’au cours des deux dernières années. Avant cela, les bergers traversaient la rivière sur des ponts extrêmement fragiles.

10) Symbole de l’Himalaya

En été, les bergers vivent avec leurs yaks, symboles de l’Himalaya, dans les alpages situés jusqu’à 5 000 mètres d’altitude. A l’approche de l’automne, les bergers et leurs animaux descendent lentement les montagnes, à la recherche d’un climat plus doux. Ces animaux fournissent le lait aux bergers et la viande de yak est également beaucoup consommée au Népal.

11) Dormir dehors

Cette photo a été prise à l’aube dans le village de Ramche. Les tentes ont gelé pendant la nuit tant il fait froid. Pourtant, dès midi, les randonneurs peuvent marcher en tee-shirt.

12) La fin de route

L’itinéraire de randonnée vers le camp de base du sud se termine à Oktang, où un sanctuaire hindou est implanté. Sauf si vous souhaitez atteindre les hauts cols de l’itinéraire du nord, vous n’aurez d’autre choix que de rebrousser chemin pour revenir au point de départ.

Ces randonnées doivent être extrêmement dures physiquement mais la joie qu’elles apportent aux yeux est sans égale. C’est également un excellent moyen de partir à la rencontre des habitants qui vivent de manière très simple. Tenteriez-vous cette randonnée ou êtes-vous plutôt du genre à passer vos vacances en vous prélassant sur la plage ?

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