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Des chercheurs créent une « super-MST » pour éradiquer les moustiques porteurs de maladies

On les estime annuellement à l’origine de 700 000 à 1 million de décès

Moustique
— Digital Images Studio / Shutterstock.com

Les moustiques sont chaque année à l’origine de plus de décès que tout autre animal. Les stratégies conventionnelles montrant leurs limites, les chercheurs explorent des approches innovantes pour les éradiquer.

Des neurotoxines mortelles pour les anophèles

En modifiant génétiquement des souches de Metarhizium, des entomologistes de l’université du Maryland sont parvenus à faire en sorte que ce genre d’organisme fongique se transmettant par voie sexuelle produise des neurotoxines puissantes ciblant spécifiquement les anophèles, vecteurs du paludisme. Leurs spores ont ensuite été pulvérisées sur des moustiques mâles.

Détaillées dans la revue Scientific Reports, une série d’expériences de terrain menées au Burkina Faso (Afrique de l’Ouest) se sont traduites par la mort de près de 90 % des femelles dans les deux semaines suivant leur accouplement avec des mâles infectés par les souches « dopées » de Metarhizium, contre 4 % seulement pour leurs pendants non modifiés.

Selon les chercheurs, Metarhizium se révèle inoffensif pour l’Homme. Une fois exposés, les mâles anophèles peuvent transmettre cette « super-MST » pendant une période de 24 heures, au cours de laquelle ils sont susceptibles de contaminer plusieurs partenaires.

« Notre approche exploitant la biologie même des moustiques se distingue des pesticides et autres produits chimiques, auxquels ils sont susceptibles de développer une résistance », souligne Raymond St. Leger, co-auteur de la nouvelle étude. « Il s’agit essentiellement d’une course aux armements. »

Des moustiques transformés en vaccins

Il y a quelques mois, des chercheurs avaient modifié génétiquement le parasite Plasmodium falciparum, responsable de la forme la plus grave du paludisme, afin que les piqûres des moustiques en étant porteurs agissent comme des vaccins.

Des essais cliniques ont montré que cette forme affaiblie de P. falciparum induisait une puissante réponse immunitaire chez l’Homme, ayant permis à 89 % des sujets volontairement infectés par des souches non atténuées du parasite de ne pas développer la maladie.

Par Yann Contegat, le

Source: New Atlas

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  • Inoffensif pour l’homme mas pour les autres êtres vivants, qu’en est-il ? Arrêtez de jouer aux apprentis sorciers, distribuer des huiles , encourager la culture de plantes répulsives et l’utilisation de moustiquaire. Ou déménager…
    Et qu’adviendra-t-il des êtres qui se nourrissent de moustiques si leur nourriture disparaît…
    Arrêtons le massacre bon sang!
    C’est l’équilibre de la vie dans son ensemble qui fait que l’homme existe.
    Tout n’est qu’un, ne l’oublions pas.