Alors que l’hiver n’est pas encore terminé, l’Europe profite depuis plusieurs jours d’un climat printanier avec des records de chaleur et un soleil éclatant. Si ce temps ravit les vacanciers, il inquiète également les spécialistes de l’environnement. 

 

DES TEMPÉRATURES JAMAIS VUES POUR UN MOIS DE FÉVRIER

Le printemps n’est censé arriver que dans un mois, mais il semble avoir pris un peu d’avance cette année. Un phénomène météorologique extrême touche l’Europe en ce moment, amenant avec lui des températures dignes d’un mois de mai. En France, on a enregistré par endroits des températures dépassant les 20 degrés celsius, et ce phénomène touche d’autres pays.

À Londres, il faisait 21 degrés mardi tandis qu’en Espagne, les 25 degrés ont été dépassés. Les pays plus proches du cercle polaire sont également touchés, notamment la Norvège où une pointe a été enregistrée à 17,8 degrés dans la ville de Linge.

 

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UNE CIRCULATION ATMOSPHÉRIQUE DERRIÈRE TOUT ÇA ?

Le plus étonnant dans cette vague printanière est que certains pays connaissent à l’inverse une vague de froid. En Italie, en Grèce et en Turquie, le thermomètre ne dépasse pas les 5 degrés et il a même neigé le week-end dernier.

Les météorologues expliquent que ce phénomène atypique est causé par « la succession basses pressions-hautes pressions-basses pressions s’accompagne d’échanges de masses d’air dans des directions nord-sud ». Cela se traduit par une remontée d’air chaud dans les pays longeant l’Atlantique, entraînant des températures printanières alors qu’à l’Est, le froid du cercle polaire descend progressivement vers les pays méditerranéens.

 

LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE EN CAUSE ?

Face à des températures encore jamais observées à cette période, de nombreuses personnes pointent du doigt le réchauffement climatique. Cependant, les spécialistes sont divisés sur la question et dans l’ensemble, ils ne lient pas encore ces phénomènes météorologiques au réchauffement climatique. Des études sont toutefois menées pour voir si un épisode tel que celui que nous connaissons aurait eu lieu si le monde ne connaissait pas ces changements.

Pour le docteur Friederike Otto, chercheuse au Environmental Change Institute d’Oxford, « ce qui nous voyons en Grande-Bretagne, avec plus de 20 °C en hiver pour la première fois, c’est ce qu’on s’attend à voir avec le réchauffement climatique. Le fait que le printemps commence beaucoup plus tôt est l’un des signes évidents du changement climatique ». Mais pour l’heure, les chercheurs restent prudents quant à la conséquence de cette circulation atmosphérique qui devrait s’atténuer dans les prochains jours.

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