Il n’est pas toujours évident de respecter l’environnement en toutes circonstances, surtout lorsqu’on est une femme en période de règles. Alors que les entreprises leaders sur le marché offrent des protections contenant des pesticides, d’autres proposent des alternatives 100 % écolos.
Avez-vous déjà remarqué que la composition des protections périodiques n’est jamais indiquée sur la boîte ? Les multinationales leaders du « confort féminin » n’ont, en effet, aucune obligation d’afficher les composants des produits hygiéniques. Seules quelques marques minoritaires, souvent bio, fournissent la composition complète de leurs produits.
Les leaders sur le marché, comme Procter & Gamble, restent bien évasifs sur le sujet. « Les fibres absorbantes de nos tampons sont principalement en coton, en rayonne de viscose ou un mélange de coton et de rayonne, et peuvent contenir du polyéthylène, du polypropylène et du polyester », répond Maud Smith, responsable communication pour Tampax et Always, les deux marques Procter & Gamble.
Par exemple, le tampon serait composé en grande partie de coton mais le problème repose sur le blanchiment du produit. En général, ce processus est fait par oxygénation, en utilisant des azurants chimiques et, la plupart du temps, du chlore. Le chlore entre alors en contact avec la viscose, le mariage formant de la dioxine, un polluant nocif, même en petites quantités. En pénétrant dans les muqueuses, cette substance toxique finirait par s’accumuler dans le corps des femmes.
« En attendant d’obtenir des réponses scientifiques, il ne faut pas diaboliser les protections conventionnelles mais il est important d’alerter les patientes sur le risque d’apparitions de mycoses et de démangeaisons, favorisées par des ingrédients qui déséquilibrent la flore vaginale », explique Yukiko Peaupardin, gynécologue obstétricienne à Strasbourg.
Les protections périodiques ont également un impact sur notre planète. Par exemple, le tampon met plus de 400 ans à se décomposer. Les tampons ne sont jamais recyclés : une fois jetés, ils sont enfouis ou brûlés. Dans sa vie, une femme utilise en moyenne 11 000 tampons. On vous laisse calculer l’impact environnemental.
Depuis quelques années, l’opinion publique se mobilise pour faire avancer les droits des consommatrices. La sénatrice américaine Carolyn Maloney défend le projet de loi Robin Danielson, en référence à une femme décédée à la suite de la toxicité de ces composants. La loi vise à entreprendre des recherches scientifiques sur les composants et à obliger les entreprises à dévoiler leurs secrets de fabrication.
Une nouvelle pétition a été lancée pour s’attaquer à trois problématiques en même temps : la révélation des substances contenues dans les produits, la lutte pour plus de transparence et la réduction du prix des protections hygiéniques. Le collectif américain de l’ONG Campaign for Safe Cosmetics milite quant à lui pour l’insertion de nouveaux produits plus sains.
Cet effrayant constat pousse de plus en plus de femmes à opter pour des alternatives plus écologiques. Bien que toujours marginaux, ces produits changent la donne et sont plus sains pour l’intimité féminine.
Par Margaux Carpentier, le
Source: wedemain
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