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Même après des décennies de séparation, chimpanzés et bonobos reconnaissent leurs vieux amis

Cette prouesse suggère qu’ils possèdent une mémoire sociale à long terme comparable à la nôtre

singes
— Sergey Uryadnikov / Shutterstock.com

De récentes expériences ont montré que des chimpanzés et bonobos élevés en captivité se souvenaient d’individus proches après des décennies de séparation. Une prouesse suggérant qu’ils possèdent une mémoire sociale à long terme comparable à celle des humains.

Mémoire sociale à long terme

S’il avait été précédemment montré que les grands singes, tels que les gorilles, les chimpanzés et les bonobos, pouvaient se souvenir de l’emplacement exact d’arbres fruitiers dans une forêt et anticiper la suite d’un film déjà visionné, des chercheurs américains ont constaté qu’ils étaient également capables de reconnaître leurs amis et proches après une très longue période de séparation.

« Lorsque nous retournons voir les populations de grands singes avec lesquelles nous avons travaillé par le passé, elles semblent nous reconnaître et se souvenir de nous », souligne Laura Lewis, chercheuse à l’université de Californie à Berkeley et auteure principale de la nouvelle étude, publiée dans la revue PNAS.

Afin d’estimer la durée de persistance de cette mémoire sociale chez les grands singes, Lewis et ses collègues ont soumis 12 bonobos et 15 chimpanzés vivant dans des zoos au Royaume-Uni, au Japon et en Belgique à un test visuel.

Chacun d’entre eux a été placé devant un écran sur lequel s’affichaient pendant trois secondes l’image d’un singe qu’ils avaient été amenés à côtoyer étroitement au moins un an plus tôt et celle d’un individu inconnu.

chimpanzes
— Patrick Rolands / Shutterstock.com

Des résultats frappants

Grâce à des dispositifs de suivi oculaire, l’équipe a constaté que le regard des sujets s’attardait en moyenne un quart de seconde de plus sur les images d’anciens membres de leur groupe. Lorsqu’ils s’agissaient d’individus avec lesquels ils cultivaient des liens étroits (amis ou famille), cette durée s’allongeait nettement.

Dans le cas le plus extrême, une femelle bonobo nommée Louise a semblé reconnaître sa sœur Loretta et son neveu Erin, qu’elle avait vus pour la dernière fois il y a 26 ans.

« Ce modèle de relations sociales qui façonnent la mémoire à long terme chez les chimpanzés et les bonobos est similaire à ce que nous observons chez les humains », conclut Lewis.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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