
Des scientifiques chinois ont identifié une nouvelle cible prometteuse pour la perte de poids. Le blocage d’une protéine clé a empêché la formation de cellules adipeuses blanches chez des souris soumises à un régime riche en graisses.
Inhiber la production de CD44
Dans le cadre de ces travaux publiés dans The American Journal of Pathology, Cheng Sun et ses collègues de l’université de Nantong se sont penchés sur la protéine CD44, précédemment liée à différents types de cancers et de métastases tumorales, ainsi qu’à la neuroinflammation, avec un déficit se traduisant essentiellement par sa suppression.
« Étant donné le rôle critique que joue l’inflammation dans le développement de l’obésité et de ses complications, notamment l’hyperglycémie et la résistance à l’insuline, nous avons émis l’hypothèse que le CD44 pourrait jouer un rôle important dans ces processus et étudié son lien potentiel avec les troubles métaboliques », explique Sun.
Pour ce faire, l’équipe a inhibé la production de CD44 chez plusieurs rongeurs, soumis à un régime riche en graisses pendant deux mois.
Si les souris génétiquement modifiées sont restées minces, les spécimens témoins ayant suivi le même régime malsain étaient tous devenus obèses. Mieux encore, les premières semblaient également protégées des dysfonctionnements métaboliques tels que le diabète, qui accompagnent souvent les régimes riches en graisses.

Moins de mauvaise graisse
Les auteurs de la nouvelle étude ont également constaté que les tissus adipeux blancs des rongeurs traités présentaient des niveaux nettement plus faibles de sérotonine, ce qui entravait largement la formation de « mauvaise graisse ».
« Ces résultats révèlent un nouveau mécanisme liant la protéine CD44 à la régulation métabolique, et une cible thérapeutique pour l’obésité et les troubles qui y sont associés », estime Sun.
Si davantage de recherches se révéleront nécessaires avant d’envisager des essais cliniques, ce mode d’action unique suggère que les inhibiteurs de CD44 pourraient être associés aux agonistes du récepteur GLP-1, afin d’améliorer l’efficacité globale des stratégies de gestion de l’obésité.
Par Yann Contegat, le
Source: New Atlas
Étiquettes: obésité, graisse, diabète
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