une-preservatif-finUn homme ouvre un préservatif via Shutterstock

Loin de ne concerner que la robotique ou les nouvelles technologies, l’innovation se trouve encore dans les plantes qui nous entourent. Et notamment dans une plante endémique de l’Australie, la Spinifex. Grâce à cette herbe, des chercheurs ont pu extraire un matériau résistant et léger qui devrait changer la composition des préservatifs. SooCurious vous présente cette avancée remarquable.

La cellulose est un composant structurel important des cellules végétales et est notamment utilisé dans l’industrie pour la fabrication de cellophane plastique ou de papier. La nanocellulose, elle, se compose justement de fibres de cellulose longues dont l’épaisseur est seulement de quelques nanomètres. Surtout, elle a fait l’objet de recherches pour sa très haute résistance, mais aussi pour sa légèreté et sa gamme de propriétés qui la rendent idéale pour les pansements médicaux, pour nettoyer les déversements de pétrole ou pour construire des affichages électroniques flexibles.

 

La nanocellulose pourrait être utilisée pour la composition des préservatifs : 

Préservatif-shutterstock-1

En étudiant une herbe spécifique à l’Australie, la Spinifex, des chercheurs de l’Institut de bioingénierie et de nanotechnologie de l’université du Queensland, à Brisbane, ont décelé qu’elle contenait de la nanocellulose. En l’extrayant de la plante et en la couplant à du latex, ils ont pu produire un matériau résistant et léger. A terme, il sera donc possible de concevoir des préservatifs 30 % plus fins que ceux déjà en circulation. Ceux-ci, qui mesurent actuellement 70 à 90 microns d’épaisseur, pourraient voir leur taille passer à 45 microns grâce à la nanocellulose.

Dirigée par le professeur Darren Martin, cette recherche devrait encourager davantage le port du préservatif qui devrait être plus fin à l’avenir. Car ce contraceptif jetable, seul vrai rempart contre les maladies sexuellement transmissibles, est souvent délaissé par certains qui le jugent gênant ou partiellement annihilateur de plaisir. Mais l’intérêt de ce nouveau préservatif pourrait aussi avoir un impact économique positif.

 

Les préservatifs actuels mesurent 70 à 90 microns d’épaisseur : 

Préservatif-shutterstock-2

La Spinifex, espèce endémique d’Australie, est déjà utilisée par les tribus aborigènes du pays qui s’en servent notamment pour fabriquer des lances. D’ailleurs, les chercheurs de l’université du Queensland ont d’ores et déjà travaillé avec le peuple local Indjalandji-Dhidhanu, qui pourrait, à terme, trouver un nouveau marché à exploiter. Egalement, coupler la nanocellulose au latex permettra de réduire le coût des préservatifs et rendra donc leur utilisation encore plus accessible.

 

Les professeurs Paul Memmott et Mark Western avec un représentant des Aborigènes :

Queensland-University

Ce nouveau matériau, mélange de latex et de nanocellulose, pourrait marquer une véritable révolution dans l’industrie. Dans la production de préservatifs, mais dans d’autres domaines également. Si ce type d’innovations vous intéresse, découvrez ce biomatériau qui produit un carburant propre à partir d’une bactérie.

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