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Ce nouveau matériau ultra-absorbant promet de révolutionner la capture du CO2 atmosphérique

L’aboutissement de 20 ans de recherches

matériau capture CO2
— © Chaoyang Zhao for UC Berkeley

Des chercheurs de l’université Berkeley ont mis au point un nouveau matériau absorbant aux performances sans précédent, ouvrant la voie à une capture du dioxyde de carbone atmosphérique beaucoup efficace et économique.

Capturer efficacement le CO2 présent dans l’air ambiant

On estime que les niveaux de CO2 dans l’atmosphère sont aujourd’hui 50 % plus élevés qu’ils ne l’étaient avant la révolution industrielle. Pour limiter le réchauffement climatique, les réduire est indispensable, et c’est précisément ce que promet le nouveau matériau créé par Omar Yaghi et ses collègues.

Si différentes approches ont été explorées au fil des années pour capturer ce gaz à effet de serre problématique, elles fonctionnaient généralement pour des sources concentrées (industries, centrales électriques…). Grâce à sa structure moléculaire rigide et poreuse unique, ce « cadre organique covalent » piège efficacement les molécules de dioxyde de carbone présentes dans l’air ambiant.

« Nous avons réduit ce matériau en poudre, et l’avons placé dans un tube dans lequel circulait de l’air de Berkeley », écrivent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Nature. « Il a capturé l’ensemble des particules de CO2 qu’il contenait. »

— © Zihui Zhou, UC Berkeley

Selon eux, 200 grammes du nouveau matériau permettraient de piéger annuellement 20 kilogrammes de CO2, soit une capacité d’absorption comparable à celle des arbres. Utilisé à grande échelle, il permettrait potentiellement de ramener les concentrations de CO2 atmosphérique (qui atteignent actuellement 420 parties par million) à des niveaux comparables à ceux observés il y a plus d’un siècle.

Une structure unique

Fruit de deux décennies de recherches, ce cadre organique covalent se distingue par son ossature suffisamment robuste pour résister aux contaminants, qu’il s’agisse d’acides, de bases, d’eau, de soufre ou d’azote.

« Son squelette est solide, chimiquement et thermiquement stable, il nécessite moins d’énergie et nous avons montré qu’il peut supporter 100 cycles sans perte de performances, ce qui est sans précédent », souligne Yaghi. « Il s’agit du meilleur matériau disponible pour le traitement direct de l’air. »

Par Yann Contegat, le

Source: Cosmos Magazine

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