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Image d’illustration — XavierMap / Shutterstock.com

Des archéologues ont annoncé la découverte d’un tombeau royal au Guatemala. Vieux de 1 700 ans, celui-ci était rempli d’offrandes funéraires, dont un masque de jade représentant une divinité maya.

De précieux artefacts

Cette importante trouvaille archéologique est intervenue sur le site de Chochkitam, proche des frontières de l’actuel Mexique et du Belize. Outre l’artefact en jade à l’effigie de Huracan, dieu du vent, de la tempête et du feu dans la mythologie maya, les chercheurs ont trouvé plusieurs fémurs humains gravés, sur l’un desquels était représenté un homme de profil (probablement le défunt) tenant un masque similaire à celui placé à l’intérieur de la sépulture.

Si une analyse ADN des ossements sera prochainement réalisée, leurs inscriptions évoqueraient le père et le grand-père du mystérieux souverain, et reliaient ce dernier aux États mayas de Tikal au Guatemala et de Teotihuacan au Mexique.

Les autres découvertes incluaient 16 coquilles de mollusques, ainsi qu’une huître épineuse rare, utilisée comme offrande religieuse et sacrificielle ainsi que « bijou et monnaie d’échange » par les élites mayas.

Le tombeau remonte à la période classique, entre 250 et 900 de notre ère. Correspondant à l’apogée de la civilisation maya, celle-ci reste relativement obscure, en raison de nombreux pillages, n’ayant laissé aux archéologues que peu d’artefacts à étudier. « De telles découvertes s’apparentent presque au fait de gagner à la loterie », souligne Francisco Estrada-Belli, qui a supervisé les fouilles.

Une nouvelle démonstration du potentiel de la technologie Lidar

Pour localiser la sépulture royale maya, dont l’entrée était située à deux mètres seulement de tunnels creusés par des pillards, Estrada-Belli et ses collègues ont utilisé la technologie Lidar aéroportée, ayant précédemment révélé les vestiges de dizaines de camps romains en Espagne et d’un vaste réseau d’anciennes cités en Amazonie.

Fixés à des avions ou des drones, ces dispositifs génèrent un grand nombre d’impulsions laser par seconde. En calculant le temps que mettent ces dernières pour se répercuter sur les objets environnants ou le sol et revenir à l’émetteur, les chercheurs peuvent déterminer précisément l’élévation du sol, et ainsi détecter d’anciennes infrastructures humaines masquées par la végétation.

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