Y a-t-il de la vie sur Mars ? Si nous ne sommes pas encore en mesure d’apporter une réponse définitive à cette question, de nouveaux travaux suggèrent que des organismes photosynthétiques pourraient prospérer sous sa surface.
Bouclier naturel
La surface de la planète rouge est aujourd’hui stérile, mais cela n’a pas vraisemblablement toujours été le cas. Les découvertes réalisées au cours des dernières décennies par les rovers martiens suggèrent qu’elle abritait il y a des milliards d’années de vastes étendues d’eau, au sein desquelles des formes de vie auraient pu prospérer.
Si la quantité élevée de rayonnement ultraviolet, due à l’absence de champ magnétique et à l’atmosphère ténue de Mars, atteignant directement son sol poussiéreux aurait raison des organismes les plus coriaces, de récentes simulations réalisées par des chercheurs de Caltech suggèrent qu’une vie microbienne pourrait encore exister sous certaines des poches de glace qui le parsèment.
Selon l’équipe, dont les travaux sont publiés dans la revue Nature Communications Earth & Environment, la zone habitable pour ces potentiels organismes photosynthétiques dépendrait de l’épaisseur et de la teneur en poussière des dépôts glacés.
Dans le cas où ces derniers en contiendraient entre 0,01 et 0,1 %, la vie pourrait prospérer à des profondeurs comprises entre 5 et 38 centimètres. Avec une glace encore plus pure, cette zone s’étendrait jusqu’à 3,1 mètres sous la surface.
De l’eau liquide apportée par la fonte régulière de petites poches de glace
Indispensable à ce type de formes de vie, l’eau liquide serait « apportée » par la fonte régulière de petites poches de glace. Lié à la présence des particules de poussière, un tel phénomène serait plus susceptible de se produire à une certaine distance des pôles martiens.
Bien entendu, il s’agit à ce stade de simples hypothèses, mais de tels environnements pourraient constituer un bon point de départ pour de futures missions visant à identifier des preuves de vie actuelle sur notre voisine.
Il y a quelques semaines, le rover Curiosity avait révélé de nouveaux indices sur l’habitabilité passée de Mars.