Des milliers de bébés manchots Adélie sont morts de faim dans l’Antarctique. C’est le constat que des chercheurs français ont fait très récemment. On vous en dit plus sur cette terrible découverte.

 

Un véritable désastre

En raison de l’étendue inhabituelle de la banquise, les parents manchots sont contraints d’aller chercher plus loin leur nourriture. Des chercheurs du CNRS français, soutenus par le Fonds mondial pour la nature (WWF), étudient depuis 2010 une colonie de 18 000 couples de manchots Adélie dans l’est de l’Antarctique.

C’est cette même année, en 2010, qu’un impressionnant glacier s’est rompu. Un iceberg de 78 kilomètres de long s’est mis à dériver en face des côtes, empêchant la banquise de fondre en été. De ce fait, les manchots Adélie ont été contraints de marcher plus loin pour plonger.Seulement deux bébés ont survécu après la dernière saison de reproduction datant de début 2017.

Un responsable : le réchauffement climatique 

La fonte de la banquise et les glaces dérivantes affectent l’habitat des poussins. Ces petits sont habitués à la neige mais pas à la pluie qui se manifeste plus souvent à cause du réchauffement de l’air et de l’eau. Il faut noter que le réchauffement climatique rend la présence du plancton de plus en plus rare, ce qui affecte également leur manière de se nourrir.

« Les conditions sont mûres pour que cela se reproduise plus fréquemment à cause de la rupture du glacier Mertz en 2010 »

Yan Ropert-Coudert, chercheur

Il y a quatre ans, la même colonie, qui comptait alors 20 196 couples, n’avait pu faire survivre aucun bébé. L’hécatombe avait été provoquée par des niveaux de banquise plus importants, la pluie qui avait détrempé des poussins au plumage pas encore imperméable, et une rapide baisse des températures.

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