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De nouvelles recherches suggèrent que certains objets célestes orbitant autour de planètes « fugitives » pourraient potentiellement posséder une atmosphère et abriter de l’eau à l’état liquide.

Une modélisation détaillée

Contrairement à la croyance populaire, toutes les planètes ne gravitent pas autour d’étoiles : certaines errent librement dans le cosmos. Bien que ces mondes froids et sombres ne constituent pas les meilleurs candidats pour accueillir la vie, une récente étude a déterminé que leurs lunes pourraient être plus habitables qu’il n’y paraît.

La Terre étant le seul endroit où nous sommes sûrs que la vie existe, le fait que les chercheurs, dans leur quête de formes de vie extraterrestres, se concentrent principalement sur les exoplanètes présentant des caractéristiques similaires reste logique. L’eau liquide et les températures agréables figurant en tête de liste, deux conditions qui exigent que la planète gravite autour de son étoile hôte à une certaine distance.

Au fil des années, plusieurs planètes « fugitives » ont été identifiées. Si le fait que ces dernières ne soient reliées à aucun astre semble d’emblée les exclure de la liste des mondes susceptibles d’abriter la vie, ce ne serait pas nécessairement le cas de leurs satellites naturels.

Vue d’artiste d’une lune de la taille de la Terre orbitant autour d’une planète errante de la taille de Jupiter

Dans le cadre de travaux publiés dans l’International Journal of Astrobiology, des astrophysiciens allemands et chiliens ont modélisé une exoplanète errante de la taille de Jupiter, autour de laquelle orbitait une lune de la taille de la Terre. L’équipe a accordé une attention toute particulière à cette dernière, modélisant la structure thermique de son atmosphère à partir de différents paramètres, incluant la composition de l’objet céleste ainsi que les forces extérieures (planète et cosmos) susceptibles de l’influencer.

Des conditions plus favorables à la vie que prévu

De manière surprenante, les chercheurs ont découvert que les conditions y régnant pourraient s’avérer suffisamment favorables pour permettre à l’eau d’apparaître. Si une telle lune se révèlerait beaucoup plus sèche que la Terre, avec une quantité d’eau ne représentant qu’un 10 000e de celle contenue dans nos océans, elle s’avèrerait toutefois 100 fois plus importante que celle présente dans l’atmosphère terrestre.

En l’absence d’étoile, les rayonnements cosmiques pourraient déclencher les réactions chimiques nécessaires à l’émergence de la vie. Les forces de marée dues à l’influence gravitationnelle de la planète pourraient générer de la chaleur et, si l’atmosphère était composée à 90 % de dioxyde de carbone, l’effet de serre pourrait se révéler suffisamment puissant pour la retenir.

Bien que la probabilité que de telles conditions soient réunies s’avère réduite, ces recherches mettent en évidence la nécessité de ne pas exclure les environnements extraterrestres plus extrêmes. Après tout, une grande variété d’organismes ont été découverts dans certains des endroits les plus inhospitaliers de notre planète.

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