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Des chercheurs révèlent de nouveaux secrets de l’insaisissable licorne d’Asie

Sa dernière observation remonte à plus d’une décennie

licorne d'Asie
Pseudoryx nghetinhensis — © Silviculture / CC-BY

La licorne asiatique, ou saola, figure parmi les animaux les plus mystérieux et menacés au monde. Des analyses génétiques ont récemment offert des informations précieuses aux scientifiques, qui pourraient orienter les politiques de conservation.

Des mammifères insaisissables

Bovidés mesurant environ 90 centimètre au garrot pour une centaine de kilos à l’âge adulte, les saolas (Pseudoryx nghetinhensis) possèdent deux cornes pouvant atteindre jusqu’à 50 centimètres de long chez les mâles. Prospérant autrefois dans les forêts épaisses du Vietnam et du Laos, ces mammifères ont été chassés presque jusqu’à l’extinction au cours des dernières décennies.

À l’heure actuelle, on ignore s’ils persistent encore dans la nature. L’ultime preuve de leur existence est un cliché datant de 2013, pris par un piège photographique installé dans une réserve des montagnes annamites, marquant la frontière entre ces deux pays d’Asie du Sud-Est.

Grâce à des échantillons d’ADN provenant de 26 « trophées » conservés par des chasseurs de la région, des chercheurs ont récemment pu reconstituer entièrement leur génome, avec des découvertes précieuses à la clé.

« Nous avons identifié deux populations distinctes présentant des différences génétiques considérables », écrivent les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Cell. « Cette scission s’est produite il y a entre 5 000 et 20 000 ans. »

— Billion Photos / Shutterstock.com

Un programme d’élevage en captivité pour sauver l’espèce

L’équipe a déterminé qu’à l’échelle des dix derniers millénaires, la population totale des saolas n’aurait jamais excédé 5 000 individus. Selon les estimations les plus optimistes, quelques centaines vivraient encore à l’état sauvage.

Si les élever en captivité représentera un véritable défi (en 2010, un saola capturé par des villageois au Laos n’avait pas survécu plus de quelques jours), les scientifiques estiment que le prélèvement d’une dizaine d’individus, appartenant idéalement aux deux populations mises en évidence, contribuerait à la pérennité de l’espèce.

« Nos modèles indiquent de bonnes chances de survie à long terme », souligne le chercheur Rasmus Heller. « Cela a déjà fonctionné pour d’autres espèces au bord de l’extinction. »

Ces dernières années, plusieurs espèces animales ont été découvertes, notamment un rat géant sur une île du Pacifique et une taupe dorée en Afrique du Sud.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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