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L’IA va remplacer votre job car “ce n’est qu’un jeu” : le PDG de ChatGPT choque avec une phrase qui fait froid dans le dos

Lors d’une conférence récente, Sam Altman, PDG d’OpenAI, a tenu des propos déconcertants : pour lui, une partie des métiers menacés par l’IA n’étaient peut-être pas du « vrai travail ». Une phrase choc, dans un contexte où l’automatisation redessine déjà notre rapport à l’emploi. Des millions de postes sont concernés, et cette sortie pose une question brutale : la valeur de votre travail tient-elle à son utilité ou à son humanité ?

Sam Altman, PDG d’OpenAI, pensif, à côté d’un smartphone affichant le lancement imminent de GPT-5
Sam Altman face aux enjeux du prochain modèle d’intelligence artificielle GPT-5 développé par OpenAI.

Quand Sam Altman distingue le vrai travail des « jeux modernes de bureau »

Le patron d’OpenAI ne s’attendait sans doute pas à ce que trois mots jetés en passant suscitent un tel tollé. Et pourtant, à l’occasion du DevDay, face à Rowan Cheung, il lâche : « Beaucoup de métiers d’aujourd’hui ne sont pas du vrai travail. Ce ne sont que des jeux. »

Un jeu, vraiment ? Quand on passe ses journées à gérer des projets, répondre à des mails, créer des PowerPoint ou coordonner des réunions, il est difficile de ne pas le prendre personnellement. Mais Altman nuance : il parle ici d’une perception historique. Selon lui, un fermier des années 1970 ne reconnaîtrait pas ces activités comme un « travail réel » comparé à la production alimentaire ou au travail physique.

Son message n’est pas qu’il faille dévaloriser ces emplois, mais que l’IA pourrait bien supplanter certaines tâches sans valeur ajoutée. Faut-il s’en offusquer ? Ou bien y voir l’occasion de repenser notre rapport à la productivité ?

L’automatisation avance : quels métiers sont déjà en ligne de mire ?

Ce n’est pas une théorie futuriste. Amazon prévoit d’automatiser jusqu’à 600 000 postes d’ici 2033 dans ses entrepôts américains. Des postes répétitifs, souvent pénibles, que les robots pourraient effectuer plus vite et sans fatigue. La promesse ? Des économies massives et une activité doublée.

D’autres secteurs suivent. Le service client, l’informatique de niveau 1, les fonctions RH, la saisie comptable… Partout, les IA génératives rognent sur les tâches de base. Une étude de Stanford souligne que les postes juniors dans ces domaines sont les premiers touchés.

Mais ce n’est pas l’emploi qui disparaît. Ce sont les activités à faible valeur ajoutée. L’idée, selon Altman, est de « libérer » les humains pour des missions plus stratégiques, plus créatives. Encore faut-il avoir accès à ces nouveaux rôles. Et être formé pour les occuper.

Les phrases choc de Sam Altman : provocation ou réveil salutaire ?

En disant que certains boulots modernes sont « des jeux », le PDG de ChatGPT met les pieds dans le plat. Il oblige à s’interroger : qu’est-ce qu’un vrai travail aujourd’hui ? Est-ce une tâche utile ? Une fonction sociale ? Un effort physique ou intellectuel ?

On peut trouver ses mots brutaux, voire méprisants. Mais on peut aussi y voir un appel à ne pas se réfugier dans le confort de l’habituel. Car si l’IA fait sauter les routines, elle nous laisse un choix : évoluer, se réinventer, ou subir.

Et peut-être que l’avenir ne réside pas dans la peur du remplacement, mais dans la redécouverte de ce que l’humain a d’irremplaçable : la nuance, l’intuition, l’empathie, l’envie de sens. Pas un jeu. Une quête.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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