“Le réchauffement climatique peut vouloir dire plus froid, plus sec, plus humide, c’est ce à quoi nous avons à faire face”, expliquait Steven Guilbeault, directeur de Greenpeace Quebec en décembre 2005. Toutes ces modifications entraînent des changements. Une nouvelle étude tend à tenir le réchauffement climatique responsable de la disparition de certains légumes dans les années à venir.

 

Risque de réduction de plus de 30 % des récoltes

Si rien n’est fait, les scientifiques prévoient une hausse de 4 °C d’ici 2100. Ce réchauffement climatique vient poser un problème supplémentaire : celui des cultures. Celles-ci deviendraient plus rares à travers le monde.

Dans l’étude, qui est en fait une méta-analyse, publiée dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS), les chercheurs expliquent comment ils sont arrivés à cette conclusion. Ils ont analysé 174 études, des recherches de l’impact de l’environnement sur les récoltes et les contenus nutritifs de légumes depuis 1975.

Le risque de réduction des récoltes s’élève tout de même à 31,5 %. « Notre analyse suggère que si nous continuons comme si de rien n’était, le dérèglement climatique réduira considérablement la disponibilité globale de ces aliments importants« , a évoqué Alan Dangour, l’un des auteurs de l’étude avant d’ajouter “Il faut agir d’urgence, y compris en soutenant une agriculture qui résiste mieux aux changements climatiques et cela doit être une priorité des gouvernements à travers le monde« . La diversification des cultures de légumes résistants devient une solution éventuelle.

Une multitude d’aliments touchés par le réchauffement climatique

Une seconde étude réalisée sur le maïs révèle un autre problème. Le réchauffement climatique pourrait causer simultanément des mauvaises récoltes chez les importateurs. Un cas à prévoir pour le maïs si les températures augmentent réellement de 4 °C. Les légumineuses ne sont pas les seules menacées par le réchauffement climatique.

La liste des aliments voués à disparaître à cause du réchauffement s’allonge. L’eau devient une ressource à économiser, les denrées comme le cacao, le café, ou encore le saumon sont menacées.

« Nous avons conclu qu’alors que la planète se réchauffe, il devient de plus en plus probable pour différents pays de faire simultanément face à des pertes de récoltes majeures, ce qui a d’importantes implications pour les prix des aliments et la sécurité alimentaire« , avertit Michelle Tigchelaar, auteure principale de l’étude.

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