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La Chine produit à elle seule plus d’énergie éolienne que les 9 plus grandes puissances européennes combinées

Avec près de 522 000 MW produits en 2024, la Chine domine sans partage le secteur de l’énergie éolienne. Sa production écrase celle des neuf pays européens les plus avancés dans le domaine. Un leadership impressionnant, porté par des technologies de pointe et une stratégie à long terme.

Champ d’éoliennes offshore au coucher du soleil, symbolisant la montée en puissance de l’énergie renouvelable en Chine.
La Chine domine désormais l’éolien mondial, avec une production supérieure à celle de toute l’Europe – DailyGeekShow.com

Une avance écrasante qui place la Chine loin devant l’Europe et les États-Unis

C’est un chiffre qui donne le vertige : en 2024, la Chine a produit 521 746 MW d’énergie éolienne, selon les données du rapport annuel de l’Energy Institute. Cela représente une progression de 18 % par rapport à 2023. Pour mettre les choses en perspective, c’est plus de trois fois la production des États-Unis (153 152 MW), deuxième sur le podium.

Et si l’on additionne les productions des neuf pays européens les plus performants en matière d’éolien (Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, France, Suède, Italie, Turquie, Pays-Bas, Pologne), on arrive à un total bien en deçà de celui de la Chine. Autrement dit, la Chine seule produit plus que toute cette Europe éolienne réunie.

Une stratégie technologique agressive pour conserver son hégémonie

Comment la Chine est-elle devenue un tel géant de l’éolien ? Par l’innovation et l’ambition. En janvier 2025, elle annonçait le déploiement de turbines offshore de 25 MW, soit bien au-dessus des standards actuels (entre 15 et 20 MW). Objectif ? Renforcer sa position de leader mondial.

Mais ce n’est qu’une pièce du puzzle. Dès 2022, un projet pharaonique dans le désert de Gobi visait une capacité combinée de 450 GW en solaire et éolien. Plus récemment, la Chine a testé la première centrale éolienne de haute altitude du monde, preuve qu’elle explore même les terrains les plus complexes pour produire de l’énergie.

L’Europe progresse, mais reste très loin du niveau chinois

Sur le Vieux Continent, certains pays tirent leur épingle du jeu. L’Allemagne (72 823 MW), l’Espagne (31 811 MW) ou le Royaume-Uni (30 902 MW) sont dans le top 10 mondial. La France, elle, arrive en 8e position avec 25 592 MW. Ce n’est pas négligeable, mais ça reste bien en dessous du rythme chinois.

L’Europe n’est pas à la traîne pour autant. De nombreux projets offshore voient le jour, et les objectifs de neutralité carbone poussent les investissements. Pourtant, la fragmentation des politiques nationales, les délais administratifs et les conflits d’usage ralentissent encore la dynamique européenne.

La Chine vise la neutralité carbone en 2060 et avance plus vite que prévu

Derrière cette ambition énergétique, il y a un horizon clair : la neutralité carbone d’ici 2060. Pour y parvenir, la Chine devra déployer 10 000 GW d’énergie solaire et éolienne en supplément, tout en électrifiant massivement ses usages : transports, industrie, habitat.

Elle a les moyens, les ressources et la volonté politique. Et surtout, elle ne se contente pas de suivre les standards : elle les redéfinit. La question, maintenant, c’est de savoir si les autres puissances seront capables de relever le défi climatique à la même vitesse.

Par Eric Rafidiarimanana, le

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