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Selon un érudit, Jésus était un champignon hallucinogène

Une théorie surprenante

champignon
— ju_see / Shutterstock.com

Au cœur des débats académiques des années 1960, John Marco Allegro, érudit britannique de renom, a propulsé une théorie surprenante : Jésus ne serait pas une figure historique, mais plutôt une allégorie symbolique d’un champignon hallucinogène. Cette perspective a suscité un débat animé au sein de la communauté intellectuelle. 

Débats bibliques

La Bible, vénérée et scrutée depuis des siècles, divise encore aujourd’hui les croyants et les chercheurs. D’un côté, certains prennent les récits bibliques à la lettre, considérant chaque mot comme une vérité incontestable. De l’autre, une approche plus allégorique permet d’interpréter les textes saints comme porteurs de messages divins, sans nécessairement refléter des faits historiques précis.

Les questions fondamentales sur la naissance de Jésus à Bethléem, les contradictions apparentes entre les Évangiles et les similitudes frappantes avec d’anciennes traditions religieuses continuent de susciter des interrogations. La recherche constante de preuves historiques tangibles concernant la vie de Jésus alimente un débat en constante évolution.

Les manuscrits de la mer Morte 

La découverte des manuscrits de la mer Morte en 1947 par des bergers bédouins a été un événement déterminant pour la compréhension du judaïsme et du christianisme. Ces précieux textes incluaient les versions les plus anciennes des livres qui allaient devenir des éléments majeurs du canon biblique. John Allegro a joué un rôle crucial dans leur déchiffrement, contribuant ainsi à éclairer les origines et les racines de la foi chrétienne.

À l’origine, ces manuscrits n’étaient pas traduits, ce qui laissait planer un mystère autour de leur contenu. Allegro a été l’un des premiers chercheurs autorisés à les décrypter, ce qui a ouvert de nouvelles perspectives sur les textes bibliques et leur signification dans le contexte historique.

La théorie d’Allegro 

La perspective singulière de John Allegro a atteint son apogée avec la publication de deux livres controversés : Le Champignon sacré et la Croix en 1970, et Les Manuscrits de la mer Morte et le Mythe chrétien en 1979. Dans ces ouvrages, il a développé sa théorie audacieuse selon laquelle le christianisme aurait été un paravent pour un culte secret, centré sur des expériences hallucinatoires déclenchées par la consommation d’Amanita muscaria, mieux connue sous le nom d’agaric de la mouche.

Selon la vision d’Allegro, Jésus n’aurait pas été une figure historique, mais plutôt une métaphore symbolique d’un champignon hallucinogène. Il a étayé son argumentation en se basant sur des éléments étymologiques. Il a affirmé que le christianisme primitif avait émergé d’un culte essénien qui avait documenté ses pratiques chamaniques dans les textes du Nouveau Testament, dont les origines se trouvent dans les manuscrits de la mer Morte. Selon sa théorie, il n’y aurait jamais eu d’homme réel portant le nom de Jésus, mais plutôt une secte qui utilisait des champignons pour parvenir à des expériences hallucinatoires.

— © Larry Koester / Flickr

Réactions et perspectives 

Les interprétations d’Allegro ont suscité des réactions mitigées et diverses. Certaines personnes estiment qu’il a formulé cette hypothèse en réaction aux critiques des chrétiens qui avaient rejeté ses précédentes traductions des manuscrits de la mer Morte. D’autres considèrent qu’Allegro était un linguiste talentueux dont les idées audacieuses ont dépassé les limites du consensus académique.

Finalement, la théorie d’Allegro demeure aussi originale que de nombreuses sources historiques qu’il a étudiées, alimentant un débat intellectuel perpétuel sur l’histoire et les origines du christianisme. Les implications de cette théorie sur la compréhension de la foi chrétienne continuent de susciter la curiosité des chercheurs et des passionnés d’histoire.

Par Eric Rafidiarimanana, le

Source: IFL Science

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