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Image d’illustration — © EUROfusion / Wikimedia Commons

Le domaine de la fusion nucléaire a été témoin d’une avancée significative avec l’inauguration du JT-60SA au Japon. Ce réacteur, représentant un jalon crucial dans la recherche énergétique, ouvre la voie à des possibilités futures de production d’énergie propre et inépuisable.

Le JT-60SA est le tokamak supraconducteur le plus grand et le plus avancé à ce jour. Ce réacteur, en forme de beignet, symbolise une étape cruciale vers la réalisation du projet ITER (International Thermonuclear Experimental Reactor), un effort collaboratif mondial en construction au Japon, visant à démontrer la faisabilité de la fusion nucléaire comme source d’énergie.

Ce développement s’inscrit dans la quête de produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme, un défi central de la fusion nucléaire. La fusion est considérée comme une source d’énergie propre, sans carbone, et potentiellement inépuisable, similaire à celle alimentant les étoiles. Cependant, atteindre des températures et des pressions élevées nécessaires pour la fusion demande une immense quantité d’énergie.

L’approche du tokamak n’est pas la seule voie explorée. La fusion par confinement inertiel, bien que prometteuse, n’a pas encore atteint une viabilité commerciale. Traversé par des courants d’un million d’ampères, ce tokamak chauffe le plasma contenu dans un champ magnétique puissant à 200 millions de degrés Celsius. La mise en service de JT-60SA est une étape préparatoire pour ITER, conçu pour être encore plus grand et capable d’atteindre la fusion complète d’ici 2035. 

La mise à l’échelle pourrait être la clé pour extraire davantage d’énergie. ITER est un effort collaboratif international visant à construire le réacteur thermonucléaire expérimental le plus grand et le plus avancé du monde. L’objectif d’ITER, prévu pour lancer son premier plasma en 2025, est de démontrer la faisabilité de la fusion nucléaire à une échelle encore plus grande. L’expérience JT-60SA aidera à définir les futures stratégies pour les réacteurs de fusion. Déjà, le premier plasma a été réussi, bien qu’avec des courants plus faibles. 

Marc Lachaise, directeur de Fusion for Energy, a souligné l’importance de JT-60SA dans l’effort mondial pour une énergie sans carbone. Fusion for Energy joue un rôle central dans la contribution de l’Union européenne au projet ITER, qui implique 35 pays, y compris l’UE, la Suisse, le Royaume-Uni, l’Inde, le Japon, la Russie, la Chine et les États-Unis. 

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