La pratique cruelle de la pêche à la baleine par le Japon fait malheureusement régulièrement parler d’elle. La publication d’une récente étude lève le voile sur des manipulation des rapports publiés concernant les spécimens pêchés par l’archipel. Les baleiniers auraient ainsi falsifié les données concernant la taille de plusieurs cétacés et qui n’auraient ainsi pas dû être pêchés.

Alors qu’il avait été contraint de renoncer à la chasse à la baleine en 2014 suite à la décision de la Cour Internationale de Justice, le Japon est revenu à la charge dès la saison suivante avec un nouveau programme soumis à la Commission Baleinière Internationale. Ce dernier met en avant la nécessité de prélever pas moins de 3996 baleines en Antarctique sur les douze prochaines années afin de collecter des données sur l’âge des cétacés et permettre ainsi l’établissement de quotas visant à ne pas menacer la survie de l’espèce. Cette politique des autorités japonaises a été vivement critiquée par diverses associations de défense de la faune marine, qui mettent en doute le couvert scientifique que brandit le Japon pour continuer à perpétrer des massacres qui n’ont aujourd’hui plus lieu d’être.

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Une récente enquête publiée dans le Royal Society Open Science vient une nouvelle fois assombrir le tableau puisqu’elle révèle que le Japon a plusieurs fois trafiqué les données concernant la taille des cachalots prélevés dans le cadre de son programme de pêche au sud de l’équateur et ce, depuis douze ans au moins. Des femelles de grande taille et en âge de se reproduire ont ainsi été pêchées en toute impunité. Et ce n’est pas tout, puisque l’enquête nous apprend que l’archipel japonais a également pratiqué des captures illégales de cachalots dans le Pacifique Nord dans les années 60.

TO GO WITH AFP STORY BY XAVIER BOURGOIS A whale jumps to the surface off the coast of Libreville in Gabon on July 31, 2013. AFP PHOTO / STEPHANE BERRY

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Une baleine et son petit pêchés par un baleinier japonais © Wikimédia / Australian Customs and Border Protection Service
Une baleine et son petit pêchés par un baleinier japonais © Wikimédia / Australian Customs and Border Protection Service

Si Phillip Clapham, co-auteur de l’enquête en question, affirme qu’il est difficile de connaître l’impact réel de ces pêches sur la population baleinière du fait de la large surface de leur environnement, il dénonce toutefois les prélèvements massifs et surtout leur impact sur le système social de l’espèce. Sachant que l’étude ne remonte que sur un certain nombre d’années, on ne s’étonnerait pas de voir des faits similaires révélés dans les prochaines années…

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