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Première personne à recevoir un implant cérébral traitant à la fois l’épilepsie et les troubles obsessionnels compulsifs, Amber Pearson a depuis vu sa qualité de vie s’améliorer significativement.

Implant « double-action »

Mesurant 32 millimètres de long, cette puce de neurostimulation réactive avait été à l’origine proposée à l’Américaine de 34 ans pour traiter ses crises d’épilepsie, via des impulsions perturbant les schémas d’activité cérébrale leur étant associés. Sur une suggestion de sa patiente, souffrant également de troubles obsessionnels compulsifs, le neurochirurgien a fait en sorte que le dispositif, décrit dans la revue Neuron, les atténue.

Pour ce faire, Ahmed Raslan et son équipe ont analysé les schémas cérébraux apparaissant lorsqu’un plat de fruits de mer, connus pour déclencher ses TOC, était présenté à Pearson. L’appareil a ensuite été programmé afin qu’ils les identifie et les « brouille ».

« Habituellement, ce type d’implant est utilisé pour traiter les TOC ou l’épilepsie », souligne Raslan. « Il s’agit du seul dispositif au monde capable de traiter ces deux pathologies, en utilisant deux programmes distincts. »

Suite à la pose de la puce en mars 2019, Pearson a dû attendre environ huit mois avant de voir ses symptômes commencer à s’atténuer. Aujourd’hui, elle affirme que le petit implant cérébral a changé sa vie.

Une nouvelle vie pour Amanda Pearson

Selon ses médecins, alors qu’elle pouvait à l’origine passer plus de huit heures par jour à se laver les mains, parfois jusqu’à en saigner, ou à s’assurer que ses fenêtres étaient bien fermées, ces comportements compulsifs n’occupent aujourd’hui plus qu’une infime partie de ses journées (une trentaine de minutes environ).

Capable de « faire des choses qu’elle jugeait impossibles », comme s’asseoir à côté d’une personne mangeant un plat qui aurait auparavant déclenché ses troubles obsessionnels compulsifs ou quitter son domicile sans s’engager dans une longue série de vérifications, Amanda Pearson est aujourd’hui à nouveau indépendante.

« L’épilepsie impactait mon quotidien, mais les TOC le contrôlaient », a-t-elle expliqué.

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