épilepsie
— © Chris Hope / Wikimedia Commons

Une crise d’épilepsie peut être causée par un certain nombre de facteurs, tels qu’une affection médicale, un traumatisme crânien ou une croissance cérébrale anormale qui altère l’activité normale du cerveau. Actuellement, le seul moyen d’identifier la cause d’une crise d’épilepsie est de la détecter au moment où elle se produit. Une nouvelle méthode non invasive pourrait permettre de développer une nouvelle technique de diagnostic de l’épilepsie.

Comprendre l’épilepsie : un trouble neurologique complexe

L’épilepsie, un trouble neurologique persistant, est causée par des groupes de cellules nerveuses dans le cerveau qui envoient des signaux inappropriés, ce qui entraîne des crises. Les neurones génèrent normalement des signaux électrochimiques qui agissent sur d’autres neurones, glandes et muscles, mais lors d’une crise, jusqu’à 500 signaux peuvent être envoyés par seconde. Cette activité électrique anormale peut provoquer des mouvements, des sensations, des émotions et des comportements incontrôlables, ainsi qu’un changement de conscience.

Les épilepsies sont également connues sous le nom de « troubles du spectre épileptique » en raison de la diversité de leurs formes et de leurs causes. Certaines personnes ont des crises généralisées, tandis que d’autres s’arrêtent simplement de faire ce qu’elles font et regardent dans le vide. Les causes sous-jacentes de l’épilepsie sont nombreuses et variées, ce qui rend le diagnostic difficile pour certains patients qui doivent subir des tests inconfortables pour détecter une crise.

Cependant, des recherches récentes ont montré que des changements à grande échelle dans l’activation neuronale peuvent être observés chez les patients épileptiques pendant l’activité cérébrale au repos, même en l’absence de crises actives. Cela ouvre de nouvelles perspectives pour mieux comprendre l’épilepsie et mettre au point des méthodes de diagnostic moins invasives à l’avenir.

épilepsie

Une nouvelle méthode de pré-diagnostic pour l’épilepsie

Des chercheurs de l’université de Padoue, de l’IRCCS E. Medea-La Nostra Famiglia et de l’Institute of Systems Neuroscience ont publié une étude dans Epilepsia comparant les électroencéphalogrammes à haute densité de personnes atteintes d’épilepsie du lobe temporal à ceux de témoins non atteints. Le cerveau produit des ondes spontanées d’activation neuronale au repos, dont la fonction n’est pas entièrement comprise mais qui semblent jouer un rôle crucial dans le fonctionnement du cerveau.

Les résultats de l’étude montrent qu’il est possible de détecter des changements dans les schémas de propagation des « avalanches neuronales » à grande échelle, même au repos, et suggèrent une utilisation diagnostique potentielle dans l’épilepsie. Les chercheurs ont également établi un lien entre l’altération de la propagation des avalanches neuronales et la mémoire, qui est souvent altérée chez les personnes atteintes d’épilepsie.

Selon Gian Marco Duma et Pierpaolo Sorrentino, chercheurs à l’IRCCS E. Medea et à l’Institut des neurosciences des systèmes de Marseille, la nouvelle méthode d’identification des caractéristiques liées à l’épilepsie tient compte de l’organisation fonctionnelle de base du cerveau. Les régions cérébrales qui sont importantes pour l’apparition et la diffusion des crises sont regroupées autour de la propagation altérée de l’avalanche neuronale dans l’épilepsie du lobe temporal.

Cette découverte offre une nouvelle stratégie de pré-diagnostic, essentielle dans les situations difficiles où l’EEG (électroencéphalogramme) au scalp ne permet pas de détecter les crises et où des examens complémentaires sont nécessaires. Elle confirme également l’importance des avalanches neuronales pour la neurophysiologie et la neuropsychologie, affirment les chercheurs. Les résultats de l’étude pourraient ouvrir de nouvelles voies pour le traitement de l’épilepsie et d’autres troubles neurologiques liés à la mémoire.

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