Une équipe de chercheurs japonais a révélé une avancée majeure dans le domaine de la communication homme-animal. Ils affirment que l’intelligence artificielle (IA) peut désormais comprendre les sons émis par les poulets, ce qui permet d’accéder à une meilleure connaissance de leurs états émotionnels. Cette découverte fascinante, bien qu’elle suscite du scepticisme, pourrait avoir des implications importantes pour la cohabitation entre les humains et les animaux.
L’équipe, dirigée par le professeur Adrian David Cheok de l’université de Tokyo, a mis au point une méthode d’IA innovante appelée Deep Emotional Analysis Learning (DEAL). Cette méthode utilise des algorithmes mathématiques sophistiqués et prétend pouvoir identifier différents états émotionnels chez les poulets, comme la faim, la peur, la colère, le plaisir, l’excitation et la détresse.
Pour tester cette technologie, l’équipe a recueilli et analysé des enregistrements vocaux provenant de 80 poulets. Ces données ont ensuite été traitées par un algorithme qui a permis d’établir des liens entre les motifs sonores et les états émotionnels des oiseaux. En collaboration avec huit psychologues animaliers et vétérinaires, les chercheurs ont obtenu une précision moyenne de 86,3 % pour déterminer l’état mental des poulets.
Cependant, il est essentiel de prendre en compte les limites de cette recherche. Les chercheurs reconnaissent que la précision de leur modèle peut varier selon la race de poulet et les conditions environnementales. De plus, ils notent que leur ensemble de données peut ne pas couvrir toutes les nuances des états émotionnels des poulets, car ces oiseaux utilisent également d’autres moyens de communication, tels que le langage corporel et les interactions sociales.
Malgré ces réserves, cette étude ouvre la voie à des perspectives prometteuses. Elle représente une utilisation novatrice de l’IA qui pourrait améliorer considérablement notre compréhension des besoins émotionnels des animaux. Adrian David Cheok a déjà commencé à appliquer ces techniques à d’autres espèces animales, comme les porcs et les chiens. Cette avancée pourrait contribuer à la création d’un environnement plus favorable aux animaux en nous permettant de mieux comprendre leurs émotions et leurs besoins.