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Comment un enfant hybride humain-néandertalien a réécrit l’histoire de l’humanité

Une découverte charnière

humain-hybride
— Gorodenkoff / Shutterstock.com

En 1998, des archéologues découvraient le squelette remarquablement complet d’un jeune individu préhistorique, présentant un mélange unique de caractéristiques morphologiques humaines et néandertaliennes.

L’enfant de Lapedo

Datés d’environ 28 000 ans, ces restes ont été mis au jour lors des fouilles d’une fosse funéraire préhistorique de la vallée de Lapedo, dans le centre du Portugal. Lors de leur examen initial, les scientifiques avaient constaté avec un certain étonnement que l’individu, âgé d’environ 4 ans au moment de sa mort et vraisemblablement de sexe masculin, possédait un menton et un oreille interne typiques des humains modernes, mais une ossature générale remarquablement trapue, très proche de celle de nos cousins disparus.

Avant cette découverte charnière, on supposait largement qu’Homo sapiens avait évolué en Afrique de l’Est avant de se répandre en Eurasie et de remplacer progressivement les populations d’hominidés plus archaïques qui y vivaient, tels que les Néandertaliens, sans toutefois s’y mêler.

Publiée le 22 juin 1999, l’étude originale soulignait que l’enfant préhistorique avait vécu plusieurs millénaires après la disparition supposée des Néandertaliens, impliquant que les traits ancestraux identifiés soient profondément ancrés dans le génome humain et, par extension, le résultat d’un métissage à grande échelle et long terme.

neandertal
— Chettaprin.P / Shutterstock.com

Un séquençage génétique révélateur

Il a fallu attendre un peu plus d’une décennie pour que ces conclusions, que beaucoup considéraient à l’époque comme « radicales », fassent consensus.

En 2010, le séquençage des restes d’un individu néandertalien a révélé que le génome de toutes les populations humaines modernes non africaines comprenait entre 1 et 4 % de matériel provenant de cette espèce disparue, confirmant ainsi que nos ancêtres avaient bien été amenés à se reproduire avec Homo neanderthalensis.

Si nos phénotypes se sont redressés au fil des millénaires, avec des attributs physiques typiquement néandertaliens progressivement « gommés », cet héritage génétique continuerait d’influencer la taille de notre nez ainsi que notre susceptibilité à certaines maladies.

Par Yann Contegat, le

Source: IFL Science

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