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Notre système immunitaire est-il déjà immunisé contre la grippe aviaire ?

60 % des humains seraient déjà partiellement immunisés

virus
— Kateryna Kon / Shutterstock.com

La grippe aviaire figure actuellement parmi les maladies que les experts surveillent de près en raison de son risque épidémique. Parmi les souches les plus étroitement surveillées figure le H5N1. Une étude a cependant montré qu’il est possible que les humains soient déjà immunisés contre cette souche et cela pourrait avoir de nombreuses implications sanitaires.

Sommes-nous immunisés contre la grippe aviaire ?  

Le virus de la grippe A de sous-type H5N1 est une des souches du virus de la grippe aviaire. Ce virus est surtout présent au sein de diverses populations d’oiseaux, mais il peut également infecter les mammifères, y compris les humains. Bien que les cas d’infection de grippe A/H5N1 soient plutôt rares, lorsque cela arrive, les symptômes sont souvent graves ou mortels. Pour cette raison, ce virus est étroitement surveillé par les experts et les autorités sanitaires dans les régions où il circule activement au sein des populations aviaires.

Quoi qu’il en soit, les scientifiques pensent que les risques d’une épidémie humaine d’une grippe A/H5N1 sont plutôt faibles, et cela peut notamment s’expliquer par le fait que ce virus ne peut pas facilement se fixer aux cellules des voies respiratoires supérieures (nez et gorge). Il est donc difficile pour le virus de se propager d’une personne à l’autre. Mais il peut exister une autre explication au faible risque épidémique de la grippe A/H5N1. Une récente étude réalisée par les chercheurs l’université La Trobe en Australie a suggéré que cela pourrait être dû au développement d’une immunité collective contre ce virus.

Grippe Aviaire
— Wassana Panapute / Shutterstock.com

Vers le développement d’un vaccin

En effet, d’après les résultats de l’étude publiée dans la revue Clinical & Translational Immunology, les scientifiques ont identifié une possible défense pour les humains contre le virus de la grippe A/H5N1, et ce, malgré les mutations et l’évolution de ce virus hautement pathogène. C’est une découverte importante dans la mesure où cela pourrait ouvrir des voies de recherche pour le développement de nouveaux vaccins, non seulement pour le virus H5N1, mais aussi pour les autres souches du virus de la grippe A.

Pour aboutir à leurs conclusions, les chercheurs ont utilisé des techniques bio-informatiques et des analyses de séquences poussées pour prédire si les lymphocytes T pouvaient reconnaître le virus H5N1 en se basant sur des données antérieures. En utilisant des données sur les épitopes connus des lymphocytes T CD8+ (de petits fragments de protéines virales que les cellules immunitaires peuvent identifier), les résultats ont montré qu’environ 60 % des personnes auraient probablement un certain degré d’immunité préexistante contre le virus H5N1 en raison de la reconnaissance du virus par ces cellules immunitaires.

D’après les chercheurs, il pourrait être possible d’utiliser ce mécanisme pour développer des vaccins utilisant les parties du virus que les cellules T reconnaissent. Sur cette base, ledit vaccin pourrait être en mesure de protéger contre de futures mutations des différents types de grippe aviaire. Le potentiel de cette découverte ne se limite pas à la grippe aviaire, mais également aux autres types de grippe. Certes, des recherches sont encore nécessaires avant d’y arriver, mais il s’agit tout de même d’une avancée significative dans la compréhension de l’immunité potentielle préexistante et de la manière dont elle peut être exploitée. Par ailleurs, voici 10 des pires épidémies et pandémies de l’histoire.

Par Gabrielle Andriamanjatoson, le

Source: Cosmos Magazine

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