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Cette minuscule grenouille brésilienne est le plus petit vertébré connu

Elle est plus petite qu’un petit pois

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Image d’illustration — Pedro Bernardo / Shutterstock.com

L’analyse approfondie de différents spécimens d’une minuscule espèce de grenouille sud-américaine a permis d’établir qu’il s’agissait des plus petits vertébrés jamais observés.

Brachycephalus pulex

Regroupant différentes espèces d’amphibiens brésiliens et argentins, les Brachycephalidae sont connues pour leur petite taille (généralement moins de trois centimètres de long) et l’absence de queue à l’âge adulte. Certaines grenouilles de ce groupe sont également connues pour leur coloration vive et leurs sécrétions cutanées toxiques.

Endémiques du sud de Bahia, Brachycephalus pulex avait été initialement découverte en 2011. Si ses mensurations exceptionnelles avaient poussé certains scientifiques à la présenter comme la plus petite espèce de vertébré au monde, elle avait été décrite à partir d’une poignée de spécimens seulement, n’ayant pas fait l’objet d’un examen poussé.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Zoologica Scripta, Mirco Solé, de l’université d’État de Santa Cruz, et ses collègues ont réalisé des mesures précises de 46 de ces grenouilles, établi leur sexe sur la base de la présence de structures vocales particulières (que seuls les mâles possèdent) et également vérifié s’il s’agissait d’adultes en examinant leurs gonades (organes sexuels).

Grenouilles de poche

L’équipe a constaté que les mâles adultes de B. pulex, sensiblement plus petits que les femelles, mesuraient en moyenne un peu plus de 7 millimètres de long. Une taille minuscule faisant d’eux les plus petits amphibiens et vertébrés connus, titre jusqu’à présent détenu par les individus mâles d’une espèce de grenouille de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

« Le plus petit spécimen étudié mesurait 6,45 millimètres de long, soit presque un millimètre de moins que la seconde grenouille la plus petite de l’échantillon », souligne Mark Scherz, auteur principal de la nouvelle étude.

Selon le chercheur danois, à de telles échelles, les grenouilles tendent à développer de véritables bizarreries anatomiques, incluant un appareil auditif sous-développé compliquant leur réception après un saut, ou empêchant les femelles d’entendre les chants de leurs prétendants.

Par Yann Contegat, le

Source: New Scientist

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