Des quantités colossales de lithium, métal alcalin très convoité et essentiel à la transition énergétique, ont été découvertes dans les eaux usées d’un site de fracturation gazière en Pennsylvanie.
Le nouvel « or blanc »
Réputé pour sa légèreté et sa haute densité énergétique, le lithium est aujourd’hui l’une des ressources les plus recherchées de la planète, que l’on retrouve dans les batteries équipant les véhicules électriques, nos smartphones et assurant le stockage de l’électricité produite par les sources renouvelables.
Toutefois, obtenir cet « or blanc » n’est pas chose aisée. Les techniques d’extraction employées se révèlent généralement lentes, énergivores et nécessitent de grandes quantités d’eau, et il s’avère que ses principaux gisements ne sont pas répartis uniformément à la surface de notre planète.
Actuellement la majeure partie du lithium mondial est extraite de bassins de saumure au Chili, et expédiée en Chine pour y être traitée, ce qui soulève des questions environnementales, économiques et logistiques évidentes.
Des eaux usées riches en lithium
Quelques mois après la découverte du plus grand gisement de lithium au monde, dans l’ouest du pays, des scientifiques de l’université de Pittsburg ont calculé que 38 à 40 % de la demande des États-Unis en lithium pourrait être couverte grâce aux eaux usées issues de la fracturation hydraulique des schistes de Marcellus, en Pennsylvanie.
Procédé controversé, en raison du risque de contamination des nappes phréatiques environnantes s’il n’est pas réalisé correctement, le « fracking » consiste à extraire le gaz de ce type de roches en y injectant un fluide à très haute pression.
L’exploitation d’un sous-produit « indésirable » de cette industrie impliquerait des émissions de CO2 bien moindres que celles associées à l’exploitation minière traditionnelle du lithium. Selon les auteurs de la nouvelle étude, publiée dans la revue Scientific Reports, jusqu’à 90 % du lithium présent dans ces eaux usées pourrait être récupéré.