La propulsion par fusion nucléaire représente une avancée révolutionnaire dans le domaine des voyages spatiaux, offrant des perspectives prometteuses en matière de vitesse et d’efficacité énergétique. Avec la capacité de reproduire les réactions similaires à celles qui alimentent le Soleil, cette technologie pourrait raccourcir considérablement les trajets vers d’autres planètes, réduisant ainsi les délais de voyage et ouvrant de nouvelles possibilités d’exploration spatiale.
La fusion nucléaire, un rêve pour les voyages spatiaux
Une fusée capable d’atteindre des vitesses vertigineuses tout en consommant très peu de carburant. Une fusée qui pourrait atteindre Mars en quelques mois, ou Saturne en quelques années. Une fusée qui utiliserait la même source d’énergie que le Soleil : la fusion nucléaire.
La fusion nucléaire est un processus qui consiste à fusionner des noyaux atomiques légers, comme ceux de l’hydrogène, pour former des noyaux plus lourds, comme ceux de l’hélium. Ce faisant, une énorme quantité d’énergie est libérée, sous forme de chaleur et de rayonnement.
Le Soleil est une gigantesque centrale de fusion nucléaire qui produit l’énergie nécessaire à notre survie. En reproduisant ce processus sur Terre ou dans l’espace, il est possible de disposer d’une source d’énergie pratiquement illimitée, propre et sûre.
C’est pourquoi la propulsion par fusion nucléaire est considérée comme une technologie prometteuse pour les voyages spatiaux. Elle permettrait de réduire considérablement le temps et le coût des missions interplanétaires, et d’explorer des régions lointaines du Système solaire.
Les défis de la propulsion par fusion nucléaire
La technologie de propulsion par fusion nucléaire suscite à la fois enthousiasme et scepticisme. Bien qu’elle offre des avantages potentiels considérables, elle exige des températures et des pressions extrêmes pour fonctionner efficacement.
Il faut aussi contrôler le plasma, un état de la matière où les atomes sont ionisés et se comportent comme un fluide électrifié. Le plasma est très instable et imprévisible, et il faut le confiner avec un champ électromagnétique. C’est pourquoi certains sont sceptiques quant à la faisabilité de la propulsion par fusion nucléaire. Ils pensent que les obstacles techniques sont trop importants, et que les risques sont trop élevés.
Pour leur prouver le contraire, Pulsar Fusion, une entreprise basée à Bletchley, au Royaume-Uni, est actuellement engagée dans la construction du plus grand moteur-fusée à fusion jamais réalisé, un pas important vers la concrétisation de cette technologie révolutionnaire. La chambre de fusion, d’une longueur impressionnante de 8 mètres, devrait être mise à feu en 2027. La construction de cette chambre représente une étape cruciale dans la démonstration de la viabilité de la propulsion par fusion nucléaire.
Selon James Lambert, directeur financier de Pulsar Fusion, « le défi consiste à apprendre comment maintenir et confiner un plasma ultra-chaud dans un champ électromagnétique ». « Le plasma agit comme un système météorologique, ce qui le rend très difficile à anticiper à l’aide des méthodes traditionnelles. »
Les performances potentielles du moteur à fusion directe de Pulsar Fusion
Pour mieux comprendre et contrôler le comportement du plasma ultra-chaud, Pulsar Fusion a établi un partenariat avec Princeton Satellite Systems aux États-Unis. Ils exploitent l’apprentissage automatique et les algorithmes de superordinateurs pour prédire le comportement probable du plasma et développer des méthodes plus précises de contrôle. Cette approche innovante pourrait contribuer à la cartographie de ce « système météorologique » intérieur, rendant la propulsion par fusion nucléaire plus fiable et prévisible.
Une fois les objectifs de Pulsar Fusion atteints, la chambre de fusion atteindra des températures supérieures à plusieurs centaines de millions de degrés, dépassant même la chaleur du Soleil. Cette température extrême permettra aux fusées propulsées par le moteur à fusion directe (DFD) de Pulsar Fusion d’atteindre une vitesse stupéfiante de 804 672 kilomètres par heure. Comparé à d’autres options, le DFD offre une plus grande efficacité et ne nécessite pas de charges massives de carburant, puisqu’il est alimenté par des isotopes atomiques.
La construction du plus grand moteur-fusée à fusion nucléaire par Pulsar Fusion marque une avancée significative dans le domaine des voyages spatiaux. Bien que la propulsion par fusion nucléaire présente des défis techniques considérables, cette technologie prometteuse offre des avantages potentiels majeurs. Si la réussite est au rendez-vous, la fusion nucléaire pourrait non seulement révolutionner les voyages interplanétaires, mais aussi fournir une source d’énergie propre presque illimitée pour la vie sur Terre.
Par Eric Rafidiarimanana, le
Source: Science Alert
Étiquettes: fusion-nucléaire, espace, mars, fusée
Catégories: Espace, Actualités
Première étape : mettre au point la fusion nucléaire pour nous fournir de l’électricité abondante et bon marché qui nous permette de se passer des éoliennes et fermes photovoltaïques qui enlaidissent nos paysages pour un rendement finalement médiocre………
A ben ça va.
Les hommes vont pouvoir déjà retourner sur la lune en moins d’une heure.
A moins que la ceinture de Van Allen soit toujours un souci pour ne pas mourir en cours de route.