vie extraterrestre
— Stephane Masclaux / Shutterstock.com

Pour la première fois, la présence de phosphates a été détectée dans les panaches d’eau libérés par Encelade, renforçant l’idée que ce satellite naturel de Saturne puisse abriter la vie.

La présence de phosphore sur Encelade confirmée

D’un diamètre d’à peine 500 kilomètres, Encelade constitue actuellement l’une des principales candidates pour la recherche de formes de vie extraterrestres au sein du Système solaire. Si cette lune de Saturne est recouverte d’une épaisse coquille de glace, un nombre croissant de preuves indiquent la présence d’un océan sous celle-ci.

En septembre dernier, des modélisations avaient suggéré que cette vaste étendue d’eau souterraine renfermait les cinq éléments nécessaires au développement de la vie telle que nous la connaissons. Mais contrairement à celle d’hydrogène, d’oxygène, de carbone et d’azote, la présence de phosphore n’avait pu être confirmée de façon définitive.

Dans le cadre de travaux publiés dans la revue Nature, des chercheurs ont passé au crible les données accumulées par la sonde Cassini au cours de son survol du système saturnien, révélant la présence de cet élément chimique dans les particules glacées des panaches de vapeur géants jaillissant des crevasses qui parsèment la surface d’Encelade.

lune de Saturne
Vue d’artiste de la sonde Cassini traversant un panache d’eau jaillissant de la surface de la lune de Saturne — © NASA

De façon frappante, ses concentrations se révélaient au moins 100 fois plus élevées que dans les océans de notre planète. Des simulations complémentaires basées sur ces découvertes ont indiqué qu’il pourrait en être de même pour d’autres corps du Système solaire présentant une structure similaire.

Un élément essentiel à la vie telle que nous la connaissons

Bien que le phosphore ne soit pas en soi une preuve de vie, sur Terre, la présence de composés phosphorés dans l’eau s’avère essentielle à l’activité biologique. Il constitue par conséquent un marqueur clé pour évaluer si un monde lointain pourrait ou non abriter des formes de vie.

Comme l’explique l’Agence spatiale américaine, cet élément constitutif de l’ADN « forme des chromosomes et transporte des informations génétiques, est présent dans les os des mammifères, les membranes cellulaires et le plancton océanique, et s’avère être un élément fondamental des molécules porteuses d’énergie présentes dans toute vie sur Terre ».

Les chercheurs comptent désormais sur les capacités prodigieuses du télescope spatial James-Webb, qui a récemment surpris Encelade en train d’éjecter un monstrueux panache de vapeur dans l’espace, pour en apprendre davantage sur la sixième lune de Saturne.

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